Saint-Jean-de-Luz : Un cinquième membre du groupe de migrants fauché par un train retrouvé
DRAME•Trois migrants sont morts dans un accident de train et un quatrième gravement blessé alors qu’ils tentaient d’échapper à des contrôles de police20 Minutes avec AFP
Un cinquième migrant algérien présent au moment de l’accident de train qui a coûté la vie à trois d’entre eux et grièvement blessé un quatrième, mardi à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), a été retrouvé jeudi à Bayonne et entendu, a indiqué vendredi le procureur de Bayonne. Ce migrant algérien de 28 ans, retrouvé dans une rue de la ville par une patrouille de la BAC, a confirmé à la police le fait que le petit groupe d’exilés, d’abord formé de quatre personnes puis de cinq, avait marché depuis l’Espagne, a expliqué Jérôme Bourrier.
Le groupe empruntait les voies ferrées afin d’échapper à d’éventuels contrôles de police. Dans la nuit, les cinq Algériens se sont allongés sur les voies ferrées pour se reposer. L’homme retrouvé jeudi a indiqué s’être réveillé un peu avant les autres et s’être écarté au passage du TER à 5 heures, peu avant son entrée en gare de Ciboure en provenance d’Hendaye, à la frontière franco-espagnole. Il a pris la fuite après avoir assisté à la scène.
Les papiers du 5e présent retrouvés dès le jour de l’accident
Mardi, jour de l’accident, le procureur de Bayonne avait expliqué que des papiers relatifs à cinq identités avaient été retrouvés sur les lieux du drame. « Un certain nombre de documents administratifs ont été trouvés sur les lieux » parmi lesquels « il y a lieu d’identifier 5 personnes alors même qu’à ce jour il n’y a que 4 victimes », avait-il dit, évoquant la possibilité qu’une personne du groupe de migrants ait échappé à l’accident.
Le procureur avait ainsi parlé de « documents administratifs concernant un individu condamné par le tribunal correctionnel de Bayonne pour des faits de vol par effraction, incarcéré au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan puis libéré et reconduit à la frontière le jour même (de l’accident) », ajoutant que ces papiers ne correspondaient « pas nécessairement avec l’une des victimes ». « Ce qui peut signifier que cette personne était présente au moment de l’accident et en a échappé », avait-il ajouté.