Besançon : Deux détenus se suicident le même jour à la maison d’arrêt
PRISON•Les deux suicides ont eu lieu dimanche mais l’administration ne l’a annoncé que vendredi20 Minutes avec AFP
Deux hommes détenus en attente de leur procès se sont suicidés par pendaison, dimanche à quatre heures d’intervalle dans leur cellule respective de la maison d’arrêt de Besançon, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la ville. Les deux hommes d’une quarantaine d’années, incarcérés dans l’attente de leur procès pour violences conjugales, souffraient de « troubles psychiatriques importants », a indiqué le procureur Etienne Manteaux, confirmant une information de l’Est républicain.
Le premier a été retrouvé pendu vers 16 heures par son codétenu qui revenait de promenade avec un gardien. « C’était sa première incarcération, il avait été mis en examen dans le cadre de violences graves dans la sphère conjugale et placé en détention provisoire en mars », selon le magistrat. Il avait été incarcéré deux semaines à l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Lyon, destinée aux détenus psychiquement fragiles, et avait réintégré la prison de Besançon à la fin de l’été en cellule double.
Le deuxième suicide peut-être lié au premier
Le deuxième détenu s’est pendu vers 20 heures dans la cellule du quartier disciplinaire où il était incarcéré seul. Il avait été présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Belfort le 23 septembre pour des violences conjugales, mais « une expertise psychiatrique avait été ordonnée compte tenu de son extrême agressivité » et le procès avait été renvoyé, a expliqué Etienne Manteaux. Dès son incarcération, il avait incendié son matelas et avait été placé en quartier disciplinaire.
« Il n’est pas impossible que le deuxième détenu ait su que le premier s’était suicidé quelques heures plus tôt, mais il est difficile de dire s’il y a un lien ou non », a estimé le procureur. La sûreté départementale du commissariat de Besançon a été chargée de l’enquête pour déterminer les causes de la mort. Le précédent suicide à la maison d’arrêt de Besançon remontait à 2019.