Nantes : L’engin explosif de l’appartement de la Bottière était en fait factice
ARRESTATION•Un périmètre de sécurité a été établi au sein du quartier Bottière, près de la station de tram Souillarderie, ce mardi de 11h à 18hF.B. avec AFP
Agitation et inquiétude quartier Bottière à Nantes ce mardi. Deux jeunes hommes soupçonnés d’avoir participé à la création d’un objet « potentiellement explosif ou incendiaire » dans un immeuble nantais voué à la destruction ont été interpellés et placés en garde à vue, a-t-on appris auprès de la police de Nantes.
« Le service de déminage a établi que l’engin inquiétant ne dispose pas de matière active et que tout est factice », a rassuré en fin d’après-midi la police, tout en précisant que les gardes à vue étaient « toujours en cours ».
Un périmètre de sécurité avait immédiatement été établi autour de la zone jusqu’à 18h30. La circulation des tramways a été interrompue pendant ce laps de temps.
« Pas de radicalisation établie »
Ces personnes, interpellées par le Raid, « logeaient au troisième étage de l’immeuble » et refusaient de sortir. «Dans un premier temps, elles étaient en garde à vue pour détention d'engin explosif, et maintenant pour divulgation de fausses informations tendant à faire croire à la présence d'un engin explosif», a indiqué dans la soirée le procureur de la République de Nantes Renaud Gaudeul.
Les suspects, qui «sont nés en 1984 et 1987», sont connus des services de police «pour des faits qui ne sont pas extrêmement graves» et ne sont «pas fichés S» pour radicalisation, a-t-il ajouté.
Ce sont des employés du bailleur Nantes Habitat, propriétaire des lieux, qui ont découvert mardi vers 11h, dans un appartement du deuxième étage d’où émanait de la musique, « un sac de voyage ou de sport recouvert de papier kraft d’où sortaient des câbles électriques » alors qu’ils effectuaient une visite de l’immeuble.
Sécurisation des lieux
Outre ces deux hommes, un squatteur a également été interpellé pour une vérification d’identité. Officiellement, un seul appartement était encore occupé par une locataire en titre.
Au total, près de 100 personnes ont été mobilisées pour sécuriser les lieux, des équipes de la Direction départementale de la sécurité publique, le Raid, la Brigade sécurisée de terrain, les services de déminage ainsi que les sapeurs-pompiers.
Peu avant 17h, les pompiers ont dressé une grande échelle pour permettre aux équipes du Raid de pénétrer dans l’appartement où l’engin a été localisé.