Indre-et-Loire : Les conditions de cure dénoncées après la mort d'une femme lors d'un stage de jeûne
EXTREME•Certains participants remettent en cause l’encadrement de cette cure de jeûne, pendant laquelle une femme de 44 ans est morte, le 12 août dernier20 Minutes avec agence
Une information judiciaire pour homicide involontaire avait été ouverte après la mort le 12 août dernier d’une femme de 44 ans, qui participait à un jeûne hydrique en Indre-et-Loire. Ce dernier consiste à ne pas s’alimenter et à boire uniquement de l’eau pendant une période donnée. Depuis les faits, d’autres participants à l’expérience ont pris la parole auprès de France Inter. Deux hommes, dont un qui a déjà participé plusieurs fois à ce genre d’expérience, ont dénoncé les conditions de cette cure. Et c’est notamment l’encadrement qui est remis en cause.
Les deux participants ont révélé que la victime ne s’était pas présentée au point du matin, plusieurs fois de suite. Ce rendez-vous quotidien permet de faire le point avec l’équipe encadrante, après avoir pris seules ses constantes, poids, tension, rythme cardiaque etc. « Quand on ne venait pas parce qu’on n’était pas bien – la première semaine de jeûne est assez dure –, aucun des organisateurs ne prenait de nos nouvelles », assure un des deux hommes. Même celui qui avait déjà participé à des cures de ce genre s’est dit étonné du peu d’accompagnement médical.
« C’était un peu l’hécatombe »
« Au bout de quelques jours, pendant ce stage, c’était un peu l’hécatombe : les gens étaient dans un état de fatigue, voire d’extrême fatigue, certains avaient envie de vomir toute la journée, même l’eau », assurent les participants, ajoutant : « L’organisateur ne s’est jamais occupé d’eux. » Des curistes ont même fini par prendre les choses en main et ont appelé les familles de participants les plus mal ou géré des accompagnements à l’hôpital.
Les deux hommes assurent que la femme retrouvée morte s’était plainte de douleurs à la poitrine. « Personne n’a pris de ses nouvelles parmi les encadrants », explique l’un d’eux. L’organisateur de cette cure n’a pas souhaité communiquer sur l’affaire, pendant l’enquête. Il a assuré qu’il allait poursuivre en diffamation toute personne portant atteinte à son image.