Meurtre de Patricia Bouchon : Vingt ans requis contre Laurent Dejean, lors de son procès en appel
BOULOC•Alors qu’en première instance l’avocat général avait demandé la relaxe « faute de preuves », jeudi, lors du procès en appel, la représentante du ministère public a requis vingt ans de prison contre Laurent DejeanB.C.
En 2019, lors du premier procès de Laurent Dejean, le meurtrier présumé de Patricia Bouchon, tuée le 14 février 2011 à Bouloc alors qu’elle faisait son jogging, l’avocat général avait demandé la relaxe « faute de preuves ». Ce qui n’avait pas empêché la cour d’assises de Toulouse de condamner le plaquiste à 20 ans de réclusion criminelle.
Ce jeudi, lors de son procès en appel à Albi, le scénario a été bien différent. La représentante du ministère public, Chantal Frimigier-Michel, a en effet requis vingt ans à l’encontre de cet homme au lourd passé psychiatrique et qui a toujours nié les faits.
Portrait-robot et témoin décisif
La mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d’avocats toulousain, avait disparu alors qu’elle faisait son jogging. Son mari avait immédiatement alerté les gendarmes et le lendemain soir, des affaires à elle, des traces de sang et des cheveux arrachés étaient retrouvés dans une impasse non loin de son domicile. Son corps avait été découvert par un chasseur plus d’un mois après, caché dans une buse.
Après l’avoir interrogé à deux reprises, Laurent Dejean, un habitant de la commune atteint de troubles psychiatriques, était devenu le principal suspect à la suite de la publication d'un portrait-robot. Il avait été établi par le conducteur d’une voiture, qui avait croisé la joggeuse près de l’impasse avant de tomber sur une voiture aux phares éteints avec un homme à son bord. Laurent Dejean avait été mis en examen en février 2015.