Paris : Des toxicomanes essuient des tirs de mortiers dans le jardin d’Eole
CRACK•Ce samedi, des consommateurs de crack ont été la cible de tirs de mortiers dans le jardin d’Eole, dans le 19e arrondissement de ParisC.P.
Un signe de plus, s’il en fallait un, de la tension toujours plus grande entre les consommateurs de crack, actuellement concentrés dans le jardin d’Eole, près de la place Stalingrad, et les riverains de ce quartier du 19e arrondissement de Paris. Samedi, vers 16 heures, des toxicomanes ont été la cible de tirs de mortiers émanant, semble-t-il, d’un groupe d’une vingtaine de personnes. L’un d’entre eux a été interpellé et placé en garde à vue, les autres sont toujours recherchés.
Si aucun blessé n’est à déplorer, ces violences sont symptomatiques d’une tension toujours plus grande dans ce quartier où vivent environ 150 toxicomanes en déshérence. Il y a une dizaine de jours, un enfant de deux ans a été blessé au niveau de l'œil et de la joue par une femme sous l’emprise de cette drogue particulièrement addictive.
Une solution provisoire
A la mi-mai, les autorités ont décidé, pour soulager les Parisiens vivant aux abords de la place Stalingrad, de regrouper ces consommateurs de crack dans le jardin d’Eole, une zone un peu plus éloignée des premières habitations, où ils étaient déjà très nombreux dans la journée. Ces derniers bénéficient notamment, dans le fond du parc, d’un espace qui leur est réservé, au grand dam des riverains. Anne Hidalgo s’était engagée à ce que les toxicomanes quittent le parc d’ici le 30 juin mais pour l’heure aucun lieu de remplacement n’a été communiqué.