Double homicide dans les Cévennes : L’audition du principal suspect a commencé
ENQUETE•Valentin Marcone, 29 ans, s’est rendu vendredi après plusieurs jours de fuite dans la forêt cévenole20 Minutes avec AFP
L’audition du principal suspect d’un double meurtre dans les Cévennes qui s’est rendu vendredi à des gendarmes, a débuté, a indiqué ce samedi le procureur de Nîmes en précisant que l’homme s’exprime « de manière cohérente ».
Valentin Marcone, 29 ans, avait pris la fuite mardi dans la forêt cévenole, après avoir abattu son patron et un de ses collègues dans la scierie où il travaillait, dans le village des Plantiers (Gard). « Affaibli et hagard », il s’est rendu sans violence vendredi vers 19h15 à une patrouille de gendarmes alors qu’une équipe du GIGN (unités d’élite de la gendarmerie) ratissait le secteur, aux abords de l’église de Saint-Marcel de Fontfouillouse, à quelques kilomètres du lieu du crime.
« Il s’exprime de manière tout à fait cohérente »
« J’ai demandé à ce qu’il soit immédiatement vu par un médecin qui a jugé que son état était compatible avec une garde à vue », a indiqué le procureur de Nîmes, Eric Maurel, pour qui le suspect avait « surtout besoin de se restaurer et de dormir ».
Lorsqu’il s’est rendu, Valentin Marcone n’avait pas de nourriture sur lui. Il était affamé et déshydraté, avait indiqué un responsable de la gendarmerie. « Une première audition, très sommaire, a eu lieu après son placement en garde à vue mais nous avons convenu de le laisser se reposer avant de l’interroger à nouveau. Son audition a donc repris ce matin dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes », a ajouté le procureur. « Il s’exprime de manière tout à fait cohérente », a-t-il ajouté, se refusant à livrer d’autres d’éléments sur le contenu de sa déposition avant la fin de la garde à vue qui sera prolongée jusqu’à dimanche après-midi.
Plus de 350 gendarmes aidés d’hélicoptères, de drones et de chiens, notamment des Saint-Hubert connus pour leurs exceptionnelles capacités olfactives, ont été mobilisés pour retrouver le fugitif qui était présenté comme dangereux et « susceptible d’être porteur d’une arme de poing et d’une carabine de précision ». Mardi, c’est à la suite d’une simple remarque de son patron, à qui il n’aurait pas dit bonjour, qu’il aurait sorti un pistolet et l’aurait abattu, tout comme l'un de ses collègues, de plusieurs balles dans la tête, avant de prendre la fuite.