Landes : Soupçonnée d’avoir voulu tuer ses petits-enfants, une grand-mère mise en examen et écrouée
ENQUETE•Pour l’instant, ses explications restent « extrêmement floues » notamment sur le mobileC.C. avec AFP
Une femme de 59 ans a été mise en examen et écrouée ce mercredi pour avoir tenté d’assassiner ses deux-petits enfants et son compagnon dans l’incendie volontaire d’une maison à Habas dans les Landes. Elle est suspectée d’avoir mis le feu, dans la nuit du 14 au 15 avril, au pavillon de son compagnon dans lequel se trouvaient aussi ses deux petits-enfants de 10 et 12 ans, en leur ayant au préalable fait ingérer des médicaments pour les endormir.
Les quatre occupants de la maison, intoxiqués et évacués vers le centre hospitalier de Bordeaux, sont aujourd’hui hors de danger et ont pu quitter cet hôpital. « Dès le lendemain (de l’incendie), différents éléments ont laissé penser à un geste prémédité, avec plusieurs départs de feu dans des circonstances qui indiquaient que c’était l’une des personnes vivant au domicile qui était à l’origine du sinistre », a expliqué le procureur de Mont-de-Marsan Olivier Janson. « Il a également été établi que la mise en cause a pu faire usage de médicaments pour endormir les trois victimes », a-t-il ajouté.
Elle n’a pas reconnu les faits selon son avocate
Placée en garde à vue lundi compte tenu de ces éléments, elle n’a pour l’heure pu fournir que « des explications extrêmement floues », a indiqué le magistrat. « Elle n’a pas reconnu les faits », a indiqué à Sud Ouest Maître Lucie Chimits, l’avocate qui l’a assistée en garde à vue.
Selon le procureur, « la maison était équipée d’un détecteur de fumée relié à une société de surveillance qui a commencé par essayer de joindre le compagnon sans y parvenir car il avait déjà perdu connaissance ». Mais un autre membre de la famille a pu être contacté et intervenir en même temps que les pompiers, également alertés. « S’il n’y avait pas eu ce dispositif d’alarme et l’intervention rapide des secours, nous ne parlerions plus à ce jour de tentative d’assassinat », a souligné M. Janson.