ARNAQUESur Snapchat, elle trouvait de « fausses » victimes à arnaquer pour de vrai

Toulouse : Sur Snapchat, elle trouvait de  « fausses victimes », qu'elle pigeonnait pour de vrai

ARNAQUEUne Toulousaine de 25 ans avait mis en place un système d’arnaque au point, avec la complicité de pseudo-victimes à qui elle ne reversait jamais leur part du butin estimé à 67.000 euros
Béatrice Colin

B.C.

C’est sur Snapchat qu’elle trouvait ses victimes. Cette jeune Toulousaine de 25 ans approchait des gens sur le réseau social pour leur proposer de se faire de l’argent facile grâce à une arnaque bien au point. Ces derniers étaient censés leur donner leur numéro et code de carte bancaire, ou des chèques. Une fois l’argent retiré et les chèques encaissés, les pseudos victimes devaient alors déclarer leur moyen de paiement volé à leurs banques et assurances. Eux se faisaient alors rembourser les montants, si les conditions étaient réunies.

Pendant ce temps-là, la jeune femme avait le temps de transférer sur d’autres comptes, notamment Nickel ou via Western Union les fonds mal acquis. Mais, invariablement, les « pseudos victimes », une dizaine au total, ne touchaient par leur part du butin, dont le montant total a été évalué à 67.000 euros par les policiers toulousains.

Sa petite entreprise, en activité de début 2019 à mars 2020, aurait pu passer sous les ondes radars de la police. Mais les enquêteurs ont eu la puce à l’oreille lorsqu’ils ont interpellé la jeune femme il y a quelque temps pour un vol de portable. Sur elle, ils avaient retrouvé de nombreuses cartes bancaires et chéquiers déclarés volés.

Et au fil de leurs investigations, ils ont remonté le pot aux roses. Placée en garde à vue mardi, la jeune femme n’a pas nié avoir participé à ce montage. Mais elle s’est défendue en indiquant qu’elle n’était qu’une intermédiaire, payée 5.000 euros par mois qu’elle dépensait notamment en sorties. Elle est convoquée par la justice en mai prochain pour une audience de plaider-coupable.