Une surveillante de prison agressée à la javel par un détenu, dans la Loire

Saint-Etienne : Une surveillante de prison agressée à la javel et frappée par un détenu

ENQUETELe détenu d'une trentaine d'années a été placé en garde à vue, après son agression mardi matin sur une surveillante du centre pénitentiaire de La Talaudière (Loire)
Jérémy Laugier

J.Lau. avec AFP

L'essentiel

  • Un détenu est accusé d’avoir jeté de la javel à la figure d’une surveillante, puis de l’avoir frappée d’un coup de poing à la figure, avant de lui enfoncer les doigts dans les yeux et d’essayer de la mordre au cou.
  • Le 3 avril, plusieurs dizaines de détenus avaient refusé de quitter la cour de promenade et de réintégrer leur cellule.
  • Ils réclamaient notamment « plus de consoles de jeux, la suppression des plexiglas au parloir et davantage de nourriture à la cantine ».

«Le détenu lui a jeté de la javel à la figure, puis lui a porté un coup de poing à la figure, avant de lui enfoncer les doigts dans les yeux et d’essayer de la mordre au cou, tout comme il a mordu un de nos collègues à un mollet. » A en croire Jean-Luc Perrot, représentant Ufap-Unsa du centre pénitentiaire de la Talaudière ( Loire), l’agression subie mardi matin par une surveillante de cette prison près de Saint-Etienne a été particulièrement violente.

Le détenu d’une trentaine d’années a été placé en garde à vue. La victime, âgée de 53 ans, « a été conduite au CHU d’où elle vient de ressortir pour être entendue par le service de police en charge de l’enquête ordonnée par le parquet de Saint-Etienne, puis par le service de médecine légale qui établira la durée de son interruption totale de travail (ITT) », indique Stéphane Scotto, le directeur interrégional des services pénitentiaires de Lyon, qui s’est rendu sur place.

« L’équipe du matin a refusé de prendre son service » mardi à La Talaudière

D’autres surveillants venus secourir leur collègue agressée étaient, selon lui, susceptibles d’avoir été légèrement blessés au cours de leur intervention. Le 3 avril, plusieurs dizaines de détenus avaient refusé de quitter la cour de promenade et de réintégrer leur cellule. Ils réclamaient notamment « plus de consoles de jeux, la suppression des plexiglas au parloir et davantage de nourriture à la cantine », précise Jean-Luc Perrot.

« Dans ce contexte de tension, l’équipe du matin a refusé de prendre son service », ajoute le représentant syndical, soulignant que deux sections de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) ont été envoyées en renfort. Selon lui, l’administration pénitentiaire a accepté de transférer prochainement dans d’autres prisons plusieurs détenus dont le comportement pose problème, comme elle l’a déjà fait ces derniers jours après la rébellion du 3 avril.