ENQUETEAccusés d’avoir capturé et revendu des oiseaux protégés à Montpellier

Montpellier : Deux individus accusés d’avoir piégé à la glu et revendu des oiseaux protégés

ENQUETELes mis en cause sont soupçonnés d’avoir fait commerce de ces oiseaux
Nicolas Bonzom

N.B.

Un trafic d’oiseaux protégés a été démantelé par les agents de l’Office français de la biodiversité de l’Hérault et les policiers, mercredi, à Montpellier (Hérault) : les deux suspects, mis en cause dans cette affaire, étaient simultanément surveillés par les uns pour des soupçons de captures d'oiseaux, et pour les autres pour des vols présumés dans des habitations.

Dans les logements des suspects, le matériel nécessaire pour capturer des oiseaux à la glu, et cinq cadavres d’oiseaux ont été découverts dans un congélateur. L’intervention a cependant permis de sauver onze chardonnerets et un serin cini.

Piégés dans des nids

Selon les éléments fournis par l’Office français de la biodiversité, les deux individus sont soupçonnés d’avoir capturé les chardonnerets dans des nids ou sur des zones naturelles de nourrissage, « en les piégeant sur des tiges de roseaux recouvertes de colle ». Les enquêteurs soupçonnent également un commerce illicite de ces oiseaux.

Le chardonneret élégant est une espèce protégée qui, depuis les années 2000, a vu ses effectifs chuter de plus de 50 %. L’espèce est à ce titre classée en danger sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en France. « Prisés pour leur beauté et leur chant riche et mélodieux, les chardonnerets font l’objet d’un véritable trafic en France, chaque oiseau capturé dans la nature peut se revendre (en toute illégalité) entre 50 et 1.000 euros le spécimen », poursuit l’Office français de la biodiversité de l’Hérault.

La peine encourue pour la capture, la détention et le commerce d’espèces protégées est de 3 ans de prison et 150.000 euros d’amende.