VIOLENCESUn forcené abattu par le GIGN en Savoie après avoir ouvert le feu

Savoie : Un forcené de 44 ans abattu par le GIGN après avoir tiré sur les gendarmes

VIOLENCESL’homme, connu pour des troubles psychiatriques, a été tué lundi soir à Saint-François-de-Sales, près de Chambéry, après une journée de tensions
Elisa Frisullo

E.F. avec AFP

L'essentiel

  • L’homme, armé, « manifestement déséquilibré », s’était retranché chez lui, à Saint-François-de-Sales, près de Chambéry, et menaçait sa mère.
  • Il a été tué par les hommes du GIGN lundi soir après avoir tué le chien de la gendarmerie et tiré sur les forces de l’ordre.

L’enquête en cours devra confirmer que les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes en état de légitime défense. Un homme de 44 ans, connu pour des troubles psychiatriques, a été tué lundi soir en Savoie par des gendarmes du GIGN visés par ses tirs après une journée de tension, a annoncé ce mardi le procureur de Chambéry.

L’homme, « manifestement déséquilibré, en crise », s’était retranché chez lui, à Saint-François-de-Sales, près de Chambéry, et menaçait sa mère, a déclaré le procureur Pierre-Yves Michau, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.

Sa mère présente, dans une habitation indépendante

Lundi vers 10 h au lieu-dit La Magne, commune du massif des Bauges, les gendarmes ont été appelés par les voisins inquiets de voir l’homme, né en 1976 à Genève et connu pour des troubles psychiatriques, sur son balcon avec une arme de poing, un beretta.

« Toute la journée », le quadragénaire va de sa cave au balcon, « menace de se supprimer », « demande aux gendarmes de le flinguer » et « tient des propos incohérents », a ajouté le magistrat. Des renforts sont appelés, notamment des négociateurs, puis le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

« Comme il était toujours agité en fin d’après-midi, il a été décidé d’intervenir pour mettre en sécurité sa mère », présente sur place dans une habitation indépendante, a précisé le procureur. Selon son récit, le « forcené » a alors marché vers les gendarmes avec son arme à la main, ignorant les sommations d’usage des militaires. Ces derniers ont envoyé leur chien sur l’homme, qui a riposté en tuant le canidé.

Entendus en garde à vue

« C’est à ce moment-là qu’il se met à tirer sur les gendarmes » à plusieurs reprises, avant d’être abattu par les gendarmes, a poursuivi Pierre-Yves Michaud. L’enquête a été confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) « pour s’assurer que les gendarmes ont bien fait usage de leurs armes dans les conditions légales », et ici « en état de légitime défense », une procédure « classique », selon la même source. Les trois gendarmes auteurs des tirs sont entendus en garde à vue.

Le parquet a aussi saisi la section de recherche pour ouvrir une enquête pour tentative d’homicide sur les gendarmes. Aucun membre des forces de l’ordre n’a été blessé durant l’intervention, et aucune autre arme n’a été retrouvée chez le quadragénaire.