TRAFICLes gendarmes de l’Essonne ferment la « boutique » des dealers sur Snapchat

Essonne : Les gendarmes font fermer la « boutique » des dealers de cannabis sur Snapchat

TRAFICLes enquêteurs de la brigade de recherches d’Evry-Courcouronnes ont interpellé trois personnes suspectées d’être à la tête d’un trafic de cannabis sur Snapchat
Thibaut Chevillard

Thibaut Chevillard

L'essentiel

  • Deux hommes et une femme ont été interpellés le 4 janvier par les gendarmes de la brigade de recherches d’Evry-Courcouronnes. Ils sont soupçonnés d’être à la tête d’un trafic de cannabis sur Snapchat.
  • Tous les trois, déjà connus des services de police et de gendarmerie, ont été mis en examen et placés en détention provisoire le 9 janvier.
  • L’enquête a montré qu’ils opéraient depuis des appartements loués sur Airbnb.

Une photo de gendarmes illustre le message diffusé sur le compte « Caliweed » sur Snapchat. « Nous somme acuellement fermé. Ne vous inquiétez pas, nous seron de retour très bientôt [sic]. » Au moment même où il était posté, des militaires de la brigade de recherches d’Evry-Courcouronnes (Essonne), appuyés par leurs collègues du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), perquisitionnaient les domiciles de deux hommes âgés de 19 et 30 ans, et d’une femme de 40 ans, soupçonnés d’être à la tête d’un important trafic de cannabis. Interpellés le 4 janvier dernier à Clairefontaine (Yvelines), tous trois ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

Message posté par les dealers à l'attention de leurs clients
Message posté par les dealers à l'attention de leurs clients - DR

Déjà tous très connus des forces de l’ordre, notamment pour des affaires de stupéfiants, les suspects opéraient depuis des appartements loués sur Airbnb. « Ils faisaient dans la livraison et dans le "click and collect" », explique à 20 Minutes une source proche de l’enquête. Les clients les contactaient via Snapchat. Alors que les suspects pensaient être prudents, ils ont commis une « erreur » et se sont retrouvés dans le radar des enquêteurs. Un travail de surveillance et d’écoute a permis rapidement aux gendarmes de les localiser dans les Yvelines. Le 4 janvier, ils décident de les interpeller.

Plusieurs départements couverts

Lors de la perquisition, les enquêteurs ont mis la main sur 64 kg de résine et d’herbe de cannabis, environ 2.000 euros en liquide ainsi qu’une arme factice. Ils ont aussi retrouvé des documents révélant que le trafic couvrait six départements franciliens, ainsi que la région lyonnaise. Ils ont été présentés à un magistrat instructeur qui les a mis en examen le 9 janvier dernier. Une information judiciaire a été ouverte. Les suspects ont été placés en détention provisoire à Fleury-Mérogis, à Versailles ainsi qu’à la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement Paris.

L’enquête se poursuit afin d’établir leurs responsabilités et de trouver d’éventuels complices. Le dernier message posté sur le compte Caliweed promettait en effet une « ouverture » de la boutique dès mardi dernier. Et les auteurs du message en profitaient même pour remercier les clients : « Merci de votre confiance. »