Nîmes : Arrestation d'un homme suspecté du vol de dizaines de colis dans des boîtes aux lettres
ENQUETE•Un homme de 59 ans a été condamné jeudi à 18 mois de prison avec sursis pour avoir dérobé les paquets et commis des cambriolages à NîmesThibaut Chevillard
Les clients de vente en ligne pensaient que leur colis avait été perdu en chemin. En réalité, un voleur équipé d’un passe les subtilisait dans leurs boîtes aux lettres. Après plus de deux ans d’enquêtes, les policiers de la sûreté départementale du Gard ont interpellé et placé en garde à vue, mardi, un homme de 59 ans suspecté d’avoir volé une cinquantaine de paquets et commis plusieurs cambriolages à Nîmes.
En janvier 2018, les policiers observent une recrudescence des vols dans les boîtes aux lettres et de cambriolages sans effraction autour de la gare de Nîmes. Des caméras installées dans les halls d’immeubles filment un individu qui ouvre les boîtes aux lettres sans difficulté avec un passe. Parfois, le suspect trouve les clés d’un appartement laissées par son propriétaire, et les utilise pour entrer à l’intérieur du logement et dérober des objets.
18 mois de prison avec sursis
Avec le temps, il élargit son périmètre et frappe dans toute la ville. Des investigations techniques poussées permettent aux enquêteurs d’identifier un suspect. Il s’agit d’un homme né en 1961, déjà connu des services de police pour des escroqueries. « Nous avons eu du mal à savoir où le trouver car il effaçait ses traces auprès des organismes sociaux, donnait des numéros bidon », nous raconte le commissaire Emmanuel Dumas, chef de la sûreté du Gard. Finalement, ils parviennent à identifier le logement de la compagne du suspect.
Les policiers le repèrent sortant de chez elle et décident de le suivre discrètement. « Dans la journée, il a volé dix colis. Nous avons donc décidé de l’arrêter en flagrant délit », poursuit le commissaire Dumas. Des paquets ont été retrouvés chez sa fille, qui a été également placée en garde à vue. « Il gardait certains objets et en revendait d’autres, il vivait en partie que de ça », souligne le chef de la sûreté. Jugé jeudi, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis.