Oise : Une surveillante de la prison de Liancourt agressée devant chez elle
PRISON•Une ou plusieurs personnes ont violemment frappé une surveillante d’une prison de l’Oise âgée de 35 ans. Le parquet d’Amiens privilégie la piste d’un « acte délibéré » en « lien avec ses fonctions »20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Une surveillante d’une prison de l’Oise a été victime d’une agression en rentrant du travail.
- Le parquet d’Amiens, qui a ouvert une enquête de flagrance, privilégie la piste d’un acte en lien avec la fonction de la victime.
- En soutien avec leur collègue, des surveillants bloquent la prison de Liancourt depuis ce vendredi matin.
Jeudi soir, une surveillante gradée du centre pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise, a été agressée devant son domicile en rentrant du travail. Un acte « probablement en lien avec sa fonction » a indiqué, vendredi, le parquet d’Amiens.
« La piste privilégiée est celle d’un acte délibéré contre elle, probablement lié à ses fonctions. Il ne s’agit pas du tout a priori d’une agression gratuite », a déclaré Alexandre de Bosschère, procureur d’Amiens, qui a ouvert une enquête de flagrance.
Des plaies importantes au visage et au crâne
Victime de « plaies importantes » au visage principalement, mais aussi au genou et à la tête, cette surveillante de 35 ans a été hospitalisée. « On espère qu’elle pourra sortir aujourd’hui [vendredi] » et qu’elle « pourra être entendue » par les enquêteurs de la gendarmerie, a précisé le procureur.
Responsable adjointe d’un quartier de condamnés à de moyennes et longues peines, elle a « probablement été frappée par un objet » et par « une seule personne, en présence d’une seconde ». Son mari est « intervenu rapidement » pour lui porter secours, a ajouté le magistrat.
L’agression, par « une ou plusieurs personnes », de cette « professionnelle appréciée de tous, très objective et juste », a créé un grand « émoi » parmi ses collègues, a déclaré Jérémy Jeanniot, responsable SNP-FO local. Selon lui, l’établissement est vendredi matin « totalement bloqué », par une cinquantaine de collègues de la victime, « les parloirs et les extractions interrompus ». « On attend un acte de soutien de l’administration pénitentiaire », a-t-il ajouté.