VIOLENCESUn animateur périscolaire accusé de viol à Paris

Paris : Un animateur périscolaire est accusé de viol et d'agressions sexuelles

VIOLENCESL'enquête, confiée par un juge d'instruction à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a été étendue à des faits de viol concernant un enfant en août dernier
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est une affaire qui ressurgit. Un animateur périscolaire est accusé de viol et d’agressions sexuelles sur des enfants d’une école maternelle dans le 3e de Paris par des parents qui ont obtenu la relance de l’enquête, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.

Selon ce site, une enquête a été ouverte au début de l’année 2019 après les déclarations d’un enfant de trois ans visant un animateur de son école maternelle.

« Un certain nombre de dysfonctionnements »

Trois familles ont d’abord déposé plainte, et l’animateur périscolaire de 37 ans, en poste depuis la rentrée 2018, a été suspendu en février 2019. L’enquête, confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris, a été classée sans suite dans un premier temps le 7 juin 2019.

« A la suite du classement sans suite, nous avons adressé un courrier au procureur de la République faisant état d’un certain nombre de dysfonctionnements » lors de la première enquête, a expliqué à l’AFP Me Marie Grimaud, qui représente avec trois autres conseils les familles des petites victimes présumées.

Plaintes non prises, examens médicaux non réalisés, personnel de l’école non entendu… « Ces dysfonctionnements sont courants dans les dossiers de pédophilie à l’école. Il y a un vrai problème dans la gestion de la pédocriminalité au sein des écoles de Paris », ont observé Me Grimaud et Me Rodolphe Costantino.

« Quatorze enfants se sont constitués partie civile »

« De nouveaux signalements à l’été [2019], postérieurs à la décision de classement, ont amené [le parquet de Paris] à ouvrir d’initiative une information judiciaire contre X pour agressions sexuelles » sur des mineurs le 10 septembre 2019, a indiqué à l’AFP la source judiciaire.

L’enquête, confiée par un juge d’instruction à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a été étendue à des faits de viol concernant un enfant en août dernier, selon cette même source.

Selon Me Grimaud, « il y a actuellement 14 enfants qui se sont constitués partie civile » par l’intermédiaire de leurs parents et de nouvelles familles vont se signaler à la justice « dans les prochains jours, les prochaines semaines ». Une vingtaine d’enfants seraient concernés par les agissements de l’animateur périscolaire, selon l’avocate. Treize des 14 enfants ont été auditionnés en septembre dernier.

Selon l’avocate de l’animateur, citée par Mediapart, l’homme conteste les faits qui lui sont reprochés.