Lyon : Quelque 2,4 tonnes de cannabis et 1,8 million d’euros saisis
ENQUETE•Au cours d’une opération menée vendredi, la police judiciaire a procédé à sept arrestations20 Minutes avec AFP
Selon les mots même des enquêteurs, c’est une saisie « exceptionnelle ». Quelque 2,4 tonnes de cannabis et 1,8 million d’euros en liquide ont été saisis vendredi soir près de Lyon, selon une annonce mardi de la police judiciaire. Les forces de l’ordre ont également procédé à sept arrestations.
Vendredi, les enquêteurs de l’antenne lyonnaise de l’Office anti-stupéfiants, au terme de plusieurs mois d’enquête, ont pris en filature dans le nord du département de l’Isère, aux portes de l’agglomération lyonnaise, un camion arrivé d’Espagne via l’autoroute. Le véhicule rejoignait un entrepôt dans une zone industrielle et les policiers sont intervenus en flagrant délit, tandis que des trafiquants commençaient à décharger des ballots de drogue.
Une saisie qui dépasse les espérances
De premières informations, vendredi soir, avaient évoqué un volume d’une demi-tonne de cannabis. Mais ce sont au final plus de deux tonnes qui ont été retrouvées dans le camion et à proximité, 300 kg supplémentaires étant découverts lors d’une perquisition effectuée dans un lieu de stockage et de conditionnement du cannabis. « Vu la quantité, on peut penser que la marchandise devait être redistribuée sur toute la plaque lyonnaise », a expliqué une source proche de l’enquête. Autre saisie record dans cette affaire, l’argent : 1,8 million d’euros en liquide, découverts dans le camion que conduisaient deux chauffeurs de nationalité espagnole.
Les cinq autres hommes interpellés sont des Français, âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années et implantés dans le nord Isère. Ils étaient déjà connus des services de police « mais pas pour des dossiers d’une telle ampleur », a souligné la même source, qui s’étonne qu’aucun des malfaiteurs n’ait été armé malgré l’importance du chargement. Conclusion d’un « travail de fourmi », à travers lequel la PJ lyonnaise espère avoir mis fin à un trafic florissant, les sept interpellés ont été présentés mardi soir, après 96 heures de garde à vue, à la Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon, chargée des dossiers relevant de la grande criminalité.