Ce n’est pas la première fois qu’ils ont des ennuis. Lundi soir, dix agents du groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté (GITes), qui intervient dans les immeubles de certains quartiers de Toulouse pour le compte des bailleurs sociaux, ont été pris pour cibles.

Alors qu’ils venaient de se garer du côté de la rue de Kiev, à la Reynerie, pour intervenir dans l’immeuble « Messager », « dix à quinze jeunes se sont rués sur nos véhicules, ils les ont visés avec des cailloux, ils ont aussi tenté d’en incendier un avec un cocktail Molotov », explique Rémi Vincent, le directeur général du groupement qui patrouille désormais sur une trentaine de résidences pour le compte de quatre bailleurs sociaux, principalement au Mirail.

Gène le trafic de stupéfiants

Une agression éclair qui a duré un peu plus d’une minute, le temps de casser les vitres de deux véhicules, sans faire de blessé. Entre-temps, la police est arrivée et les agresseurs ont pris la fuite, les agents eux ont eu le temps d’éteindre le début d’incendie sur la troisième voiture.

« Le GITes était visé, nos véhicules pris pour cibles. Ce n’est pas anodin, mais ce genre de caillassage, cela nous arrive tous les trois à quatre mois, c’est notre métier de sécuriser les immeubles et de faire sortir des halls les gens qui n’ont rien à faire là, ce qui peut gêner le trafic de stupéfiants », poursuit le responsable.

Au cours des deux mois d’été, les personnels du GITes ont été agressés à 81 reprises lors de leurs interventions, six plaintes ont été déposées.