Chevaux mutilés : Une première victime dans le département de l’Ain
MALTRAITANCE ANIMALE•La jument a eu la vulve sectionnée et une partie de la queue coupéeC.G. avec AFP
L'essentiel
- Un premier cas de cheval mutilé a été enregistré dans le département de l’Ain.
- Une jument a eu la queue et la vulve sectionnées.
- Ces mêmes actes de cruauté animale ont été effectués dans une vingtaine de départements français.
Une jument a été découverte la queue sectionnée et la vulve coupée à Val-Revermont, dans l'Ain, s’ajoutant à la longue liste de mutilations de chevaux en France ces derniers mois, a-t-on appris jeudi auprès des gendarmes.
« C’est le propriétaire de l’animal qui a constaté les faits mardi et nous en a avisés le lendemain », a précisé à l’AFP la gendarmerie de Bourg-en-Bresse, qui est en charge de l’enquête, confirmant ainsi une information de BFMTV. « La jument se trouvait dans un grand champ très isolé près du lieu-dit Cuisiat ».
La vulve sectionnée, la queue coupée
L’équidé mutilé a survécu à ses blessures, et une autre jument qui se trouvait dans le même pré a été retrouvée indemne. Le bout de la queue de l’animal mutilé était sectionné et sa vulve présentait plusieurs coupures, incompatibles avec des blessures accidentelles, a conclu le vétérinaire appelé par le propriétaire, a ajouté la même source.
C’est la première fois qu’un cheval est mutilé de la sorte dans l’Ain, selon la gendarmerie. Il y avait eu une suspicion le 28 août au lieu-dit Attignat, avec un cheval blessé au flanc, mais sans pouvoir conclure à l’intervention d’un tiers.
Des mutilations dans une vingtaine de départements
Ces mutilations de chevaux survenues dans une vingtaine de départements constituent un défi pour les enquêteurs, ces actes étant le fait de plusieurs auteurs agissant selon différents modes opératoires. Parmi les dernières en date, une jument bretonne de trait a ainsi été victime de mutilations graves (appareil génital entaillé, oreille coupée) et tuée, dans un pré jouxtant des habitations, dans la nuit de mardi à mercredi, à Saint-Tugdual (Morbihan).
On recense « une vingtaine de cas d’oreilles coupées, mais il y a aussi des mutilations d’organes génitaux, des lacérations avec des objets tranchants », a expliqué récemment à l’AFP le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie.
Défi ? Satanisme ? Tout est envisagé
Les propriétaires de chevaux sont invités à s’équiper de « caméras de chasse », à rendre visite plus souvent à leurs animaux dans les prés, à enlever leur licol et à signaler tous les faits aux gendarmes.
Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé : défi lancé sur Internet, dérives sectaires, mimétisme, haine des équidés, rites sataniques… La Miviludes, en charge de l’observation et de l’analyse du phénomène sectaire, et qui apporte son concours, n’a pas mis en évidence de rite satanique.