Quatre hommes âgés de 28 à 30 ans sont soupçonnés d’avoir commis des violences graves envers six policiers, qui les avaient contrôlés sur une route de Béziers (Hérault), dans la nuit du 22 au 23 août.

Selon les informations communiquées par Raphaël Balland, le procureur de la République, il résulte des investigations que « les policiers ont été agressés verbalement et physiquement par ces individus après leur avoir signifié qu’ils ne pouvaient repartir avec leur voiture, étant tous positifs à l’éthylotest et manifestement ivres ».

Procès le 16 septembre

Le policier le plus gravement blessé souffre de trois fractures au visage dont une au nez, avec une incapacité totale de travail (ITT) de 12 jours, et il devra subir une intervention chirurgicale. Un deuxième, qui avait perdu connaissance, s’est vu attribuer deux jours d’ITT. Les quatre autres victimes n’ont pas d’ITT. Les quatre hommes ayant demandé un délai pour préparer leur défense, le tribunal correctionnel a ordonné lundi soir leur placement en détention provisoire jusqu’à leur procès, prévu le 16 septembre prochain. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison.

Dans un communiqué, le bureau départemental de l’Unité SGP Police espère que la condamnation sera « à la hauteur des actes commis. Un de nos collègues souffre de multiples fractures au visage et est en attente d’une intervention chirurgicale ». « Ce contexte a pour conséquence que les policiers ont le sentiment d’être jetés en pâture dans une société qui s’ensauvage », poursuit le syndicat.