Toulon: Un sous-marin nucléaire prend feu au sein de la base navale
INCENDIE•L’incendie a été maîtrisé dans la soirée. La ministre des Armées, Florence Parly, va se rendre sur placeMathilde Ceilles
Ce vendredi, vers 10h35 s’est déclaré un incendie sur le sous-marin nucléaire d’attaque Perle, au sein de la base navale de Toulon. Le feu a finalement pu être maîtrisé dans la soirée, selon la préfecture maritime de la Méditerranée. Au total, l’intervention aura nécessité la présence de quelque 150 personnes, dont une centaine de pompiers ainsi que des sous-mariniers.
Les « compartiments de propulsion n’ont pas été touchés », a tenu à rassurer la préfecture. Cependant la recherche « d’autres foyers » éventuels continue. « Le sous-marin n’était pas en mer mais en cale sèche pour un arrêt technique. Aucun blessé n’est à déplorer. Aucun combustible nucléaire, aucune arme (missile, torpille, munitions) n’étaient à bord », a précisé la ministre des Armées Florence Parly, qui a prévu de se rendre sur place samedi.
Le feu a pris pour une raison indéterminée à ce stade dans les « parties inférieures » à l’avant du sous-marin, dans une zone « difficile d’accès », a détaillé un représentant de Naval Group, qualifiant l’incident de « sérieux ». Une quarantaine de personnes, principalement du maître d’œuvre industriel Naval Group, travaillaient à bord quand le sinistre s’est déclenché, et ont été évacuées.
Les fumées préoccupent
Dans la journée, le maire (PS) de La Seyne-sur-Mer et vice-président de la métropole toulonnaise Marc Vuillemot avait fait part de la préoccupation de ses concitoyens exposés aux fumées de l’incendie. A ce titre, le préfet du Var a annoncé avoir fait procéder à trois évaluations de « l’impact du feu et du risque de toxicité » des fumées aux abords d’écoles voisines de la base navale dont les élèves ont été brièvement « mis à l’abri ». Ces études ont « conclu à l’absence de pollution significative de l’air », a-t-il précisé.
De son côté, la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) en a appelé à la « vigilance » des autorités. « Aucune anomalie par rapport au niveau de radiation naturel » n’a été relevée entre 14h30 et 17h sur des balises de mesures de radioactivité installées sur trois sites des environs, a toutefois précisé l’association spécialisée dans la surveillance de la radioactivité. Mais « l’absence de combustible (à bord) ne signifie pas qu’il n’y a pas de radioactivité », a estimé Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la Criirad.