ENQUETEBlessé à la tête après un contrôle, un aide-soignant accuse des gendarmes

Hérault : Grièvement blessé à la tête après un contrôle, un aide-soignant accuse des gendarmes

ENQUETECet homme de 35 ans dit avoir été victimes de violences, lors d’un contrôle
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Les gendarmes de l'Hérault ont-ils commis une bavure ? Une plainte a été déposée par un homme de 35 ans, ancien militaire et aide-soignant dans un Ehpad, qui dit avoir été victime de violences, dans la nuit du 21 au 22 mai, à Baillargues, lors d’un contrôle. Sollicité par 20 Minutes, le parquet de Montpellier confirme qu’une enquête a été ouverte pour violences par personnes dépositaires de l’autorité publique commises en réunion.

« Il revenait de Montpellier, et allait à Vauvert (Gard), explique à 20 Minutes son avocate, Valérie Soulié. Il s’est arrêté un instant pour téléphoner. Au moment où il repart, une patrouille de gendarmerie lui demande de se soumettre à un contrôle d’identité et un contrôle de routine. Les gendarmes lui expliquent qu’ils ont vu deux véhicules blancs faire une course-poursuite à très grande vitesse sur l’autoroute. »

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Plaqué au sol

L’aide-soignant a bien un véhicule blanc, mais n’a pas emprunté l’autoroute ce soir-là, indique son avocate. Il aurait alors commencé à filmer la scène, et aurait reçu un coup sur le bras, son téléphone portable serait tombé au sol, et c’est en se baissant pour tenter de le ramasser que le conducteur aurait été blessé, les militaires le plaquant au sol.

Il aurait été ensuite placé en garde à vue, et n’aurait pas été présenté à un médecin tout de suite, malgré ses multiples demandes. Il a fini par être conduit à l’hôpital de Sète, la clavicule cassée et souffrant d’une grave blessure au crâne, reprend son avocate, qui s’appuie sur un rapport d’un médecin légiste, que 20 Minutes a pu consulter. Puis il a été ensuite transporté à l’hôpital Gui-de-Chauliac, à Montpellier, alors que son cas s’aggravait. Il a été opéré une première fois le 23 mai, puis une deuxième fois le 28 mai.

La blessure au crâne de l'aide-soignant de 35 ans
La blessure au crâne de l'aide-soignant de 35 ans - Avocate Valérie Soulié

« Il est brisé »

« Il a 60 points de suture, et 45 jours d’ITT, reprend Valérie Soulié. Il est aujourd’hui brisé. Il est aide-soignant, il pensait pouvoir se détendre à la fin du confinement… »

Sollicités par 20 Minutes, les services de la gendarmerie indiquent ne pas pouvoir s’exprimer, tant que l’enquête est en cours. « Si l’enquête révèle que des fautes ont été commises, évidemment, ils [les gendarmes] seront sanctionnés », confie-t-on, à la gendarmerie, qui précise qu’une « rébellion a été relevée » à l’encontre du conducteur.