Une fille est-elle morte après une erreur d'injection à l'hôpital de Sète ?

Sète : Une fille de 11 ans est-elle morte après une erreur d'injection à l'hôpital ?

DRAMETransférée depuis Sète, l'enfant est décédée au CHU de Montpellier. Une enquête a été ouverte
Nicolas Bonzom

N.B.

Une fille de 11 ans est-elle décédée des suites d’une erreur médicale ? Mercredi, l’enfant est morte, à l’hôpital Arnaud-de-Villeneuve à Montpellier (Hérault), où elle avait été transférée après sa prise en charge lundi à l’hôpital de Sète, relate Midi Libre.

Selon le témoignage de sa mère, une Frontignanaise, recueilli par le quotidien régional, la fillette avait été admise aux urgences du Centre hospitalier de Sète, tandis qu’elle avait « très mal au ventre ». Elle aurait reçu, poursuit le quotidien régional, une « injection accidentelle de 5 mg d’adrénaline, au lieu d’une ampoule de Spasfon ».

Une enquête ouverte

Son état de santé se serait alors brusquement dégradé. « Elle s’est mise à trembler, et à vomir du sang et puis son cœur s’est arrêté, rapporte la mère de la victime. Elle est restée deux heures en réanimation à Sète, puis ils l’ont transféré au CHU à Montpellier. »

Ce jeudi matin, Fabrice Bélargent, le procureur de la République de Montpellier, indique à 20 Minutes qu’une enquête préliminaire pour homicide involontaire a été ouverte « suite à l’injection reçue par l’enfant à l’hôpital de Sète ».

L’hôpital a diligenté une enquête interne

Sollicité mercredi par 20 Minutes, l’hôpital de Sète a réagi ce jeudi matin. Dans un communiqué, la direction indique avoir « été informée le 25 mai [lundi] de la prise en charge d’une jeune patiente par le service des urgences et de son transfert dans un état grave en réanimation au CHU du Montpellier où elle est décédée ». « Une enquête interne a été diligentée sans délai afin de faire toute la lumière sur les faits », indique l’hôpital, qui précise que, « compte tenu des règles entourant le secret médical, aucun élément concernant la prise en charge de cette jeune patiente ne sera communiqué ».

L’hôpital ne précise pas, dans son communiqué, si une erreur d’injection a été commise. L’établissement indique par ailleurs qu’il mettra « tout en œuvre pour comprendre les circonstances de cette prise en charge ». De leurs côtés, l’Agence régionale de la santé d’Occitanie et l’hôpital de Montpellier n’ont pas répondu à nos demandes, mercredi.

La maman a indiqué à Midi Libre son intention de déposer plainte.