Nantes : La centaine de migrants du squat de Talensac ont deux mois pour quitter les lieux
EXPULSION•La décision de justice, connue depuis jeudi, est qualifiée de « bien décevante » par l'association L'Autre cantineJ.U.
Un délai de deux mois. Jeudi, le tribunal a rendu sa décision quant au devenir des migrants installés depuis début février dans un gymnase désaffecté du quartier Talensac à Nantes. Le propriétaire des lieux, le promoteur immobilier Covivio, avait en effet engagé une procédure en référé en vue de leur expulsion, alors qu’ils seraient aujourd’hui une centaine d’exilés à occuper les lieux, composés d’une salle de sports et d’une partie sur deux étages avec des bureaux.
La décision de justice, qui devrait donc se concrétiser début mai, est qualifiée de « bien décevante » par l’association de soutien aux migrants L'Autre cantine.
« Aucun trouble à l’ordre public »
Selon le collectif, qui assure que ce gymnase situé rue Moquechien était vide depuis plusieurs mois, « nous avons fait la démonstration au juge que l’occupation ne provoquait aucun trouble à l’ordre public, que les personnes qui y logent s’y trouvent très bien, et qu’aucune nouvelle personne n’est admise dans ce lieu (qui n’a pas vocation à devenir comme l’ancien gymnase Jeanne-Bernard) ». Des arguments qui n’ont pas convaincu le juge.
L’association, qui milite pour « un accueil digne et inconditionnel de toutes les personnes à la rue », demande au préfet « de ne pas procéder à la mise à la rue des personnes tant que des solutions ne sont pas trouvées » pour l’ensemble des occupants.