DROGUELa gendarmerie fait tomber un gros trafic de cocaïne en Guyane et Bretagne

Cocaïne : La gendarmerie fait tomber un gros réseau qui œuvrait entre la Guyane et la Bretagne

DROGUEVingt-neuf personnes ont été interpellées et seize ont été mises en examen et écrouées
Camille Allain

Camille Allain

Vingt-neuf interpellations, 300 gendarmes mobilisés, 100.000 euros saisis et 16 personnes mises en examen et écrouées. Ces quelques chiffres donnent une bonne idée de l’important coup de filet opéré lundi par les gendarmes. Coordonnée par un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes, l’opération a permis l’interpellation et le placement en garde à vue de 29 personnes en Guyane et en France métropolitaine. Toutes sont suspectées d’appartenir à une organisation internationale d'importation de cocaïne. Au moment où nous écrivons ces lignes, seize personnes sont en prison.

Infographie réalisée par la Gendarmerie nationale pour expliquer le démantèlement d'un réseau d'importation de cocaïne depuis la Guyane.
Infographie réalisée par la Gendarmerie nationale pour expliquer le démantèlement d'un réseau d'importation de cocaïne depuis la Guyane. - Gendarmerie nationale

Initiée début 2019, cette enquête diligentée par le parquet de Rennes a été menée par la section de recherches de gendarmerie de Bretagne, la brigade des recherches de Saint-Laurent-du-Maroni et un groupe interministériel de recherches constitué en Guyane.

Cette organisation criminelle « disposait notamment de relais en Ille-et-Vilaine et dans les Hauts de France », précise le procureur de la République Philippe Astruc. Elle travaillait notamment au recrutement de «mules» chargées de transporter la drogue de Guyane vers la métropole. Des ressortissants français mais aussi du Suriname sont soupçonnés d’avoir effectué plusieurs voyages et d’avoir caché la cocaïne dans des vêtements ou dans leur corps​.

Quatre kilos de cocaïne saisis

Le réseau criminel est également soupçonné d’avoir commercialisé la drogue sur le sol français et notamment à Rennes. Les enquêteurs estiment que trois à cinq kilos de cocaïne pouvaient ainsi être livrés chaque semaine depuis un an. Lors des interpellations, les gendarmes ont saisi 100.000 euros en numéraire et plus de quatre kilos de poudre blanche.

A l’issue de leur garde à vue, 13 personnes ont été remises en liberté, tandis que 13 autres mis en cause, dont deux femmes, ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Ils encourent une peine de 30 années de réclusion criminelle. Trois personnes mises en cause ont également été interpellées en Guyane et placés en détention à Cayenne en attendant leur transfert en métropole. « Sur les 16 personnes mises en examen et écrouées, six sont de nationalité surinamienne, une de nationalité camerounaise et neuf de nationalité française », précise le parquet.