MAUVAISE BLAGUEUn gamer français victime d’un « swatting » se retrouve face aux gendarmes

Fortnite : Un joueur professionnel du Cantal victime d’un « swatting » voit les gendarmes débarquer chez lui

MAUVAISE BLAGUEL’auteur du canular a appelé les gendarmes en se faisant passer pour la victime et a expliqué qu’il allait tuer sa femme et se suicider
20 Minutes avec agence

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Le « swatting » a fait une nouvelle victime en France. Ce dimanche, vers 10 heures, le gamer Jonathan Chastaing, alias Purpledjo, a reçu la visite des gendarmes chez lui, à Massiac ( Cantal), alors qu’il était en pleine partie de Fortnite. Sa femme et sa fille de 18 mois se trouvaient également dans la maison.

Lorsqu’il est sorti de la pièce qu’il a aménagée pour jouer, plusieurs militaires le tenaient en joue. « J’ai essayé de leur expliquer de loin qu’il s’agissait d’un canular, au début ils ne voulaient pas baisser leurs armes, puis ils ont vu que j’étais la victime dans cette histoire », a expliqué à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes ce gamer professionnel suivi par plus de 60.000 abonnés.

« Une balle aurait pu partir »

Le swatting est une pratique dangereuse qui nous vient des Etats-Unis, où elle a déjà fait de nombreuses victimes. La méthode est toujours la même : une personne malintentionnée appelle les forces de l’ordre et décrit une situation dangereuse pour qu’ils interviennent au domicile de la victime.

« Dans mon cas, la personne a appelé les gendarmes en se faisant passer pour moi, il a dit que j’avais donné un coup de crosse dans la tête de ma femme, que j’allais la tuer et me suicider », confie ainsi Jonathan Chastaing.

Un mort aux Etats-Unis

Outre-Atlantique, en décembre 2017, un homme de 28 ans a été abattu par les policiers après avoir été victime d’un tel canular. Le streamer Purpledjo est sous le choc : « Une balle aurait pu partir, en plus ma fille de 18 mois jouait dans la pièce d’à côté. (…) Ça aurait pu être beaucoup plus grave ».

Il est d’autant plus marqué par cet incident que l’auteur du canular l’a ensuite contacté sur la plateforme Twitch puis même par téléphone pour lui « demander ce que ça faisait de se faire swatter ».

Le streamer professionnel a transmis toutes les informations en sa possession aux forces de l’ordre et a décidé de porter plainte. Le swatting, considéré comme un « délit de fausse alerte » en France, est puni de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.