La sortie de route d’un d’autocar avait fait 33 blessés, dimanche, sur l’A1. « Aucun véhicule tiers » n’est impliqué dans l’accident, a indiqué, lundi, le procureur d’Amiens. Le ministère public précise que la conductrice n’avait consommé « ni alcool, ni stupéfiants » mais que de « fortes pluies » avaient touché la zone.

Dimanche, vers midi, un autocar de la compagnie Flixbus qui effectuait la liaison Paris-Londres a fait une sortie de route au niveau de la sortie 13, entre Amiens et Saint-Quentin. Le véhicule s’est couché sur le flanc. Trente-trois personnes ont été blessées dans l’accident, dont 4 grièvement.

Deux blessés maintenus « sous surveillance »

La préfecture a annoncé, lundi soir, que deux personnes étaient maintenues « sous surveillance » au CHU d’Amiens, tandis que 29 autres sont « sorties des hôpitaux après contrôle médical ».

Si « les causes précises de l’accident » sont encore inconnues, les enquêteurs ont déjà établi que l’autocar « était seul au moment de l’accident et qu’il n’y a eu aucune intervention d’un véhicule tiers », a déclaré à l’AFP, le procureur de la République d’Amiens, Alexandre de Bosschère.

Les analyses toxicologiques pratiquées sur la conductrice n’ont révélé « aucune présence d’alcool, ni de stupéfiants ». Toujours à l’hôpital, elle devait être « entendue par les enquêteurs dans l’après-midi ».

« Possible phénomène d’aquaplaning »

« L’autocar n’avait normalement pas vocation à prendre la sortie où a eu lieu l’accident », a encore dit Alexandre de Bosschère. Les enquêteurs devront déterminer « si cette sortie était volontaire ou non, et pourquoi elle a eu lieu ».

Par ailleurs, de « fortes pluies » s’abattaient sur l’autoroute au moment des faits, a-t-il souligné, évoquant un « possible phénomène d’aquaplaning ». Des « expertises techniques » sont en cours, afin de déterminer la vitesse du bus au moment de l’accident et de rechercher une éventuelle « défaillance mécanique », a-t-il ajouté.

Numéro de crise ouvert par Flixbus

Vingt-cinq témoins ont déjà été entendus par les gendarmes, certains devant être « rapatriés dans leur pays d’origine ». Parmi les passagers se trouvaient 11 Français et 22 personnes de nationalité étrangère, dont 10 Britanniques et 5 Américains.

La société Flixbus a ouvert un numéro de crise, le 080030013730. Son porte-parole a précisé à l’AFP que la conductrice ne faisait pas partie de son personnel, mais travaille pour l’un de ses « 80 partenaires autocaristes ». Agée d’une « quarantaine d’années », elle opérait depuis « près d’un an » sur la ligne Paris-Londres.

Les passagers de l’autocar ont bénéficié d’une nuit d’hôtel avant d’être réacheminés vers la destination de leur choix.