FAITS DIVERSL'affaire Dupont de Ligonnès, l'une des plus grandes affaires criminelles

VIDEO. Arrestation d'un homme qui pourrait être Xavier Dupont de Ligonnès : Nouveau rebondissement dans l'une des plus grandes affaires criminelles françaises

FAITS DIVERSUn homme qui pourrait être Xavier Dupont de Ligonnès aurait été arrêté ce vendredi soir. Dénouement impensable de l'une des plus grandes affaires ciminelles françaises modernes
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Xavier Dupont de Ligonnès aurait été arrêté vendredi soir à l’aéroport de Glasgow, selon la police écossaise.
  • Il est le principal suspect de « la tuerie de Nantes », où toute sa famille a été retrouvée démembrée dans le jardin.
  • Avec cette possible arrestation, c'est l'une des plus grandes affaires ciminelles françaises modernes qui tend vers son dénouement.

RECTIFICATIF

Cet article a été modifié après que des informations du Procureur de Nantes ont mis en doute l'identité de l'homme arrêté. Ce dernier n'était en effet pas Xavier Dupont De Ligonnès (voir notre encadré "20 Secondes de contexte"

Nous avons également publié ultérieurement cet article donnant plus de détails sur

Affaire Xavier Dupont de Ligonnès : Comment en est-on arrivé à croire à une fausse piste ?

C’est un fait divers incroyable qui a, logiquement, déjà inspiré plusieurs auteurs de fiction. Une affaire criminelle française hors norme comparable sur plusieurs points à la tuerie du Grand-Bornand (affaire Flactif), à la disparition de la famille Godard ou à la double vie de Jean-Claude Romand. L’histoire d’un homme, Xavier Dupont de Ligonnès, qui aurait donc réussi une cavale impossible de huit ans après avoir, probablement, méticuleusement organisé l'assassinat de son épouse et de ses quatre enfants. Cavale dont on a cru connaître l'épilogue vendredi soir à l'aéroport de Glasgow (Ecosse).

Agnès Dupont de Ligonnès avait 48 ans lorsqu’elle a trouvé la mort dans sa maison nantaise, un soir d’avril 2011. Benoît, Anne, Thomas et Arthur avaient 13, 16, 18 et 20 ans. Tous ont été abattus, par des tirs de carabine à bout portant, dans leurs chambres respectives, après avoir été drogués.

Quelques jours plus tôt, le père de famille, un homme sans histoire apparente, bien intégré dans les milieux catholiques nantais, avait prévenu l’employeur d’Agnès de son absence pour « maladie ». Même excuse adressée à l’école des adolescents. Aux membres de sa famille, il avait écrit un courrier expliquant qu’il devait être exfiltré aux Etats-Unis après avoir contribué à faire tomber un « trafic de drogue international ». Et lorsque la police s’est intéressée à cette étrange disparition familiale, Xavier Dupont de Ligonnès était déjà loin de Nantes.

Il part à pied en abandonnant sa voiture, l’ultime image

C’est à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, département que le suspect connaissait bien pour y avoir vécu plus jeune, qu’il avait été vu pour la dernière fois. D’abord filmé par la caméra d’un distributeur de billets le 15 avril 2011. Puis le lendemain s’éloignant à pied d’un hôtel Formule 1, abandonnant sa voiture sur le parking et portant sur le dos une housse semblable à celle d'un fusil. Une scène saisissante qui laissait à penser que l’homme aurait pu se donner la mort. Avait-il tout calculé jusqu’au bout afin de brouiller les pistes ?

Ce n’est que six jours plus tard, le 21 avril, que les enquêteurs trouvèrent les corps des cinq victimes sous la terrasse de la maison nantaise, dissimulés par des draps, des gravats et de la chaux vive. Un tour de force impressionnant pour un homme seul.

Traque colossale mais vaine

La traque de Xavier Dupont de Ligonnès n’a ensuite jamais rien donné. Malgré un mandat d’arrêt international, malgré des centaines de signalements, des milliers de vérifications policières, malgré des enquêtes d'amateurs, aucune piste ne tenait la route. Les recherches dans des monastères, dans les grottes du sud de la France, où il aurait pu se planquer, n’ont jamais été concluantes. Aucune complicité d’un tiers ne semblait non plus avérée.

Et plus les années passaient, plus l’hypothèse du suicide, à l’abri des regards, paraissait la plus plausible. Ceux qui en doutaient l’imaginaient à l’étranger, loin de la folie médiatique provoquée par l’affaire. C’est pourtant bel et bien en France qu'un homme qu'on pensait porteur des empreintes digitales de Xavier Dupont de Ligonnès a finalement été repéré ce vendredi, avant d'être arrêté. Quelques folles heures plus tard, l'information était démentie: l'homme arrêté n'avait rien à voir avec l'introuvable père de famille. Le mystère reste entier.

20 secondes de contexte

Vendredi 11 octobre dans la soirée, la police écossaise a annoncé avoir arrêté Xavier Dupont de Ligonnès à l’aéroport de Glasgow (Ecosse). 20 Minutes s’est fait confirmer cette information auprès de sources policières françaises. Samedi, à 13 heures, des tests ADN pratiqués par des experts de la justice française sur l’homme arrêté à Glasgow ont démontré qu’il ne s’agissait pas de Xavier Dupont de Ligonnès, en cavale depuis huit ans.

Depuis vendredi soir et l’annonce de cette arrestation, 20 Minutes est resté prudent et a vérifié chacune des nouvelles informations publiées.