La question a traversé l’esprit de tous les surveillants de la prison de Valence (Drôme) ce week-end. Que se serait-il passé si le personnel de surveillance n’avait pas découvert ce que dissimulait le détenu ? Samedi, deux armes ont été découvertes lors d’une fouille sur un prisonnier du quartier maison centrale du centre pénitentiaire et dans sa cellule.

Après un travail de renseignements et de recoupement d’informations, les surveillants ont trouvé sur lui un pic de vingt centimètres de long. « Il portait sur lui une arme artisanale afin de s’en prendre directement à un collègue », déplore l’Ufap Unsa Justice. « Preuve de cette immonde préméditation, il en avait également préparé une des plus immondes dans sa cellule », ajoute le syndicat dans son communiqué. A savoir une assiette, brisée en deux, et associée à un manche, précise Le Dauphiné Libéré.

A l’isolement

Selon le syndicat, ce détenu serait connu pour des violences sur des agents pénitentiaires. Il s’agirait en effet de l’homme condamné à cinq ans de prison ferme en 2016 pour avoir ébouillanté un élève surveillant de la prison d’Aiton en lui jetant une casserole d’huile bouillante au visage.

Après la fouille samedi, le prisonnier a été placé à l’isolement, selon l'Ufap Unsa Justice, qui demande que ce dernier soit transféré dans une structure adaptée et « au moins coupé du collectif avec une prison en charge sur du long terme ».