Marseille : Ce que l'on sait de l'agression à l'arme blanche dans une école élémentaire

Un adolescent de 17 ans torse nu et « très excité » a blessé à l’arme blanche une cantinière de l’école élémentaire la Pauline à Marseille, ce vendredi vers 6h30. Il a ensuite frappé d’un coup de poing une autre cantinière qui s’était interposée, puis un passant dans la rue en prenant la fuite. Selon nos informations, le suspect a été interpellé par la police municipale moins de deux heures après les faits.

« Aucune piste n’est exclue, il faut laisser les investigations se dérouler », a déclaré sur place dans l’après-midi Laurent Nuñez, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, aux côtés du ministre de l’Éducation nationale. « L’auteur était assez peu connu » de la police, sinon pour des faits de « détention de stupéfiants », mais « il n’était pas connu au titre de la radicalisation », a-t-il poursuivi, appelant à « rester très prudent » sur ses motivations.

Selon la cantinière blessée, « l’agresseur aurait proféré 'Allahou Akbar', dans le cadre de propos qui restent confus, mais cela reste à confirmer », avait déclaré dans la matinée le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux, venu sur les lieux. Présent à ses côtés, le maire Jean-Claude Gaudin a dénoncé « un événement extrêmement gravissime ».

Pronostic vital non engagé

Les faits se sont déroulés entre 6h30 et 6h40, quand l’adolescent a pénétré dans cette école du 9e arrondissement de Marseille, dans les quartiers sud de la cité phocéenne, avant d’agresser à l’arme blanche une des « tatas » de l’établissement, ces personnels chargés de s’occuper des enfants à la cantine ou dans les classes.

Présentée au départ comme un couteau, cette arme pourrait en fait être une paire de ciseaux, a précisé le procureur de Marseille : « Nous ignorons s’il s’agit d’un couteau ou d’une paire de ciseaux, mais deux lames de ciseaux ont été retrouvées dans un local à proximité des faits », a-t-il expliqué. Le pronostic vital de la victime, touchée au thorax, n’est pas engagé.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire. « Je suis en contact avec le parquet antiterroriste, mais celui-ci n’est pas saisi à ce stade », a aussi indiqué le procureur de Marseille. Totalement bouclée pour permettre aux enquêteurs de travailler, l’école n’a pas accueilli les enfants vendredi matin. Des policiers municipaux seront présents devant l’école lundi pour l’entrée et la sortie des enfants, a annoncé le maire.