Ariège: Une voiture de l'ONCFS incendiée en marge d'une expertise de dégâts causés par l'ours
VANDALISME•Alors qu'ils réalisaient une expertise en Ariège sur un troupeau pour savoir si l'ours était en cause, des agents de l'ONCFS ont retrouvé leur voiture incendiéeBéatrice Colin
Le feuilleton se poursuit dans les Pyrénées. Il y a deux ans, en plein cœur du mois d’août, quatre agents de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avaient été reçus sur une estive d’Auzat, dans les Pyrénées ariégeoises, par une cinquantaine de coups de feu alors qu’ils enquêtaient sur des dommages commis par un ours. Quinze jours plus tard, des hommes cagoulés annonçaient dans une vidéo la réouverture de la chasse à l’ours.
Ce matin, vers 6 h 45, deux agents l’ONCFS ont retrouvé leur voiture incendiée volontairement alors qu’il se trouvait de nouveau à Auzat pour réaliser une expertise sur des dégâts qu’aurait pu commettre un plantigrade.
Ils se sont rendus sur l’estive de l’Artigue avec un agent de la direction départementale des territoires pour échanger avec le président du groupement pastoral de Bassies-Lartigue avec qui ils avaient rendez-vous.
Après leur entretien, qui « s’est déroulé correctement », précise la préfecture de l’Ariège, ils ont découvert que leur véhicule avait été déplacé et incendié. Les pompiers se sont rendus sur place, ainsi que la gendarmerie.
La préfète condamne
« La préfète Chantal Mauchet condamne avec la plus grande fermeté le comportement irresponsable des personnes à l’origine de cet acte. La préfète de l’Ariège renouvelle tout son soutien aux éleveurs et bergers touchés par les prédations, mais ne peut tolérer que des atteintes individuelles soient portées aux agents publics dans l’exercice de leur mission », indiquent les services de l’Etat.
Elle a aussi rappelé son soutien aux agents. Il y a deux ans, le ministre de l’Ecologie de l’époque, Nicolas Hulot, avait aussi condamné les exactions des éleveurs qui s’en étaient pris aux membres de l’ONCFS.
Après un nouveau dérochement important imputé il y a quelques semaines à l’ours, la tension est à nouveau palpable dans les Pyrénées entre les pro et anti-ours.