Un homme accusé d’avoir tué sa femme, frappée à l’aide d’une latte de lit et d’une matraque télescopique
FEMINICIDE•La victime était couverte d’ecchymoses sur les jambes et les bras, d’après le parquet d’Angers20 Minutes avec AFP
Un homme de 35 ans a été mis en examen vendredi pour coups mortels aggravés sur sa femme et écroué, a indiqué le procureur de la République d'Angers. Les faits seraient survenus mardi soir ou dans la nuit de mardi à mercredi au domicile du couple à Saint-Michel-et-Chanveaux, un village de 400 habitants, intégré à la commune nouvelle d’Ombrée d’Anjou, au nord-ouest du Maine-et-Loire.
« Il a reconnu qu’il l’avait frappée à l’aide d’une latte de lit et d’une matraque télescopique. La victime était couverte d’ecchymoses sur les jambes et les bras. Elle présentait aussi un doigt cassé », a précisé Yves Gambert, qui attend les résultats des examens plus approfondis après l’autopsie.
L’enfant de 10 ans du couple était présent au moment des faits
Mercredi matin, le suspect, sans emploi et inconnu de la justice, avait prévenu lui-même les secours après avoir, dit-il, retrouvé son épouse, âgée de 33 ans, inconsciente dans son lit au lendemain d’une violente dispute à l’issue de laquelle, toujours selon lui, chacun serait parti se coucher de son côté.
« Il y a beaucoup de détails à recoller. Sur l’heure du décès, les analyses du médecin légiste ne s’accordent pas avec les déclarations de l’époux. Mais celui-ci s’exprime très peu. Il n’a pas précisé le mobile », a ajouté le procureur de la République d’Angers. Le fils unique de la famille, âgé de 10 ans, était présent dans la maison au moment des faits.
130 féminicides en France en 2017
Selon les déclarations des proches, rapportées par le procureur, le couple avait connu de multiples ruptures. Il avait déménagé il y a seulement quelques mois de Loire-Atlantique pour s’installer dans le village où la victime poursuivait une activité de couturière à domicile.
Cent trente femmes sont mortes en 2017 en France sous les coups de leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami, contre 123 en 2016, selon des données communiquées par le ministère de l’Intérieur.