Pyrénées: Après l'attaque d'une ourse contre un randonneur, la préfète de l'Ariège rassurante
PASTORALISME•La représentante de la République dans le département a annoncé des mesures de soutien aux éleveurs20 Minutes avec AFP
La préfète de l’Ariège a tenu vendredi à apporter son soutien aux éleveurs et bergers, victimes de plusieurs attaques d’ours ces dernières semaines, annonçant la mise en place dans le département d’un ensemble de mesures de soutien au pastoralisme. La mésaventure mercredi d’un jeune randonneur affirmant avoir été chargé par un ours en Ariège a rallumé encore davantage le débat entre partisans et adversaires du plantigrade.
Alors que la transhumance a commencé, le gouvernement a annoncé la semaine dernière sa « feuille de route » pour 2019, jugé « insuffisante » par les éleveurs. En Ariège, dix attaques d’ours ont été recensées en quelques jours, et 14 animaux ont été tués, a indiqué la préfète Chantal Mauchet lors d’une conférence de presse.
Des « abris d’urgence »
« La mise en place des premières mesures présentées dans la feuille de route du gouvernement a commencé », a-t-elle ajouté. Sur l’estive du Trapech, et à la demande du groupement pastoral, des bergers d’appui ont déjà effectué des gardes nocturnes durant plusieurs nuits, et d’autres seront envoyés en renfort dans les Pyrénées selon les besoins, a affirmé Chantal Mauchet.
Par ailleurs, six « abris d’urgence » – des cabanes en bois rudimentaires pouvant être héliportées — seront installées sur cinq estives ariégeoises « pour que les bergers puissent s’abriter au plus près de leurs bêtes ». Des radio téléphones portatifs seront également mis à leur disposition. La préfète n’a toutefois pas donné de date pour le lancement du dispositif d’effarouchement que le gouvernement s’est engagé à mettre en place.
Contexte tendu
Ces déclarations interviennent au moment où la tension autour de l’ours ne cesse de monter, exacerbée notamment par la mésaventure d’un randonneur près de Seix (Ariège), révélée mercredi dans La Dépêche du Midi. Le jeune homme raconte qu’une ourse lui a foncé « droit dessus en grognant », après qu’il s’est retrouvé près de son ourson.
Mais pour Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’ours, « la maman ourse n’a pas voulu tuer ». « Pour écarter ce qu’elle perçoit comme un danger pour son petit, elle a fait une charge d’intimidation », a-t-il indiqué, notant que la dernière attaque mortelle d’ours remonte à 1850.