TERRORISMELe suspect de l'attaque à la prison de Condé mis en examen

Attaque à la prison de Condé: Le suspect, détenu radicalisé, a été mis en examen

TERRORISMECe détenu est soupçonné d'avoir attaqué deux surveillants avec un couteau
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le détenu radicalisé qui avait attaqué deux surveillants dans la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) début mars a été mis en examen lundi par un juge antiterroriste parisien, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant une information de BFMTV.

Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion, est soupçonné d’avoir agressé les deux surveillants avec un couteau en céramique avant de se retrancher avec sa compagne pendant près de 10 heures. Après des tentatives de négociations, les forces d’élite de la police avaient lancé l’assaut, blessant Michaël Chiolo et tuant sa compagne Hanane Aboulhana.

« Tentative d’assassinats sur personne dépositaire de l’autorité publique »

Michaël Chiollo n’avait pu être entendu rapidement par les enquêteurs en raison de ses blessures, qui avaient nécessité une hospitalisation. Il a été mis en examen pour « tentative d’assassinats sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive légale », puis de nouveau incarcéré, a précisé la source judiciaire.

Après les faits, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz avait expliqué que Michaël Chiolo, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, avait affirmé vouloir « venger » Chérif Chekatt, l’auteur de l’attaque djihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu le 13 décembre par les forces de l’ordre après avoir tué cinq personnes.

Quatre autres détenus de la prison de Condé ont déjà été mis en examen en mars dans ce dossier. L’un d’entre eux l’a été pour « complicité de tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et pour « association de malfaiteurs terroristes criminelle », tandis que les trois autres l’avaient été pour « association de malfaiteurs terroristes criminelle ».