FAITS DIVERSPlainte après des tags contre l'arrêté anti-mendicité à Strasbourg

Visée par des tags contre l'arrêté anti-mendicité, l'association de commerçants Les Vitrines de Strasbourg va porter plainte

FAITS DIVERSL’association de commerçants visés par ces messages a annoncé son intention de porter plainte
Nils Wilcke

Nils Wilcke

L'essentiel

  • Des tags ont été peints sur la boutique du président des Vitrines de Strasbourg, la principale association de commerçants de Strasbourg.
  • Les auteurs de tags auraient conduit cette action pour protester contre l’arrêté anti-mendicité pris par le maire de Strasbourg et soutenu par l’association de commerçants.
  • La direction des Vitrines de Strasbourg a annoncé son intention de porter plainte

L’arrêté anti-mendicité pris par le maire de Strasbourg, Roland Ries, continue de susciter de vives réactions. Dernière en date, des tags peints hier sur le magasin du président des Vitrines de Strasbourg, la principale association de commerçant de la ville, qui a pris position en faveur de l'arrêté controversé.

« Vitrines assassines », « A quand un arrêté anti-riches ? », « Contre l’arrêté anti-pauvre ». Ces trois messages peints en rouge ont été découverts sur l’immeuble du commerce de thé et chocolat Lathéral, dans la Grand’Rue. Le commerce appartient à Gwenn Bauer, président des Vitrines, qui est actuellement en déplacement professionnel.

L’association va porter plainte

« C’est un choc pour nous, explique à 20 Minutes Pierre Bardet, le directeur général de l’association. Je suis bouleversé, ces tags nous visent personnellement. C’est vraiment un scandale ». Les Vitrines vont déposer plainte « dans les prochains jours », s’insurge Pierre Bardet. Il dénonce les « insultes » qui visent l’association depuis qu’elle a affiché son soutien à l’arrêté anti-mendicité, signé par le maire Roland Ries.

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Un message politique

Qui sont les auteurs de ces tags ? « Il s’agit de personnes qui ont voulu réagir à leur façon contre l’arrêté anti-mendicité. C’est un message politique », souffle à 20 Minutes Monique Maitte, du collectif SDF Alsace. Elles ont utilisé des pochoirs pour délivrer leur message, à savoir que cet arrêté ne vise qu’à chasser les pauvres du centre-ville », précise la militante. Le maire, lui, affirme que cet arrêté ne vise que la « mendicité agressive » et pas l’ensemble des SDF de la ville.

Cette action prend un tour politique à l’approche des municipales. « A travers ces tags, c’est l’action du maire et de Robert Herrmann qui est attaquée », observe Monique Maitte. Les deux élus visés ne s’y sont pas trompés. Le maire Roland Ries a été le premier à dégainer un communiqué dans lequel il « condamne fermement ces méthodes haineuses et anonymes ». Le président de l’Eurométropole Robert Hermann a de son côté dénoncé « l’insulte et la démesure » des messages inscrits sur le mur de la boutique.