Démantèlement d’un réseau de prostitution roumain, l’enquête est partie de Nancy
JUSTICE•Quatre hommes soupçonnés de proxénétisme ont été arrêtés le 6 mai dernierN.W. avec AFP
Nouvelle opération contre le trafic d’êtres humains. Quatre hommes soupçonnés de proxénétisme ont été interpellés et mis en examen le 6 mai dans le démantèlement d’un réseau de prostitution opérant dans toute la France, a annoncé la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy dans un communiqué ce lundi.
Trois des hommes interpellés ont été mis en examen pour proxénétisme en bande organisée, traite des êtres humains, blanchiment aggravé, association de malfaiteurs et ont été placés en détention provisoire, a indiqué la Jirs dans un communiqué lundi.
Le quatrième, contre lequel le chef de traite des êtres humains n’a pas été retenu, a été placé sous contrôle judiciaire, a précisé un porte-parole de la juridiction à l’AFP.
Une enquête démarrée à la suite d’un signalement
Les interpellations, effectuées par les gendarmes de la Section de recherches de Nancy appuyés par une cinquantaine de militaires ont eu lieu le même jour dans des hôtels des banlieues d’Auxerre et de Poitiers.
La « vingtaine » de prostituées, la plupart originaires de Roumanie « étaient tenues d’accepter de nombreux clients quotidiens et devaient verser une part significative de leurs revenus aux proxénètes », précise la Jirs de Nancy.
Les enquêteurs ont également saisi 28.500 euros, trois véhicules, 24 téléphones mobiles, trois ordinateurs portables et « plusieurs carnets relatifs à la gestion du groupe criminel organisé », indique la même source.
L’enquête avait démarré à la suite d’un signalement « émanant de la direction d’un hôtel de la périphérie nancéienne », a indiqué la Jirs. Selon les enquêteurs, le réseau « agissait dans plusieurs grandes villes et sur l’ensemble du territoire national, en se déplaçant tous les quatre ou cinq jours ». Les proxénètes réservaient les chambres, passaient des annonces sur Internet et géraient les contacts avec les clients.