Ils sont soupçonnés d’avoir attaqué des distributeurs automatiques des banques à l’explosif et commis des cambriolages. Douze individus ont été interpellés, mardi, parmi lesquels neuf ont été mis en examen, principalement dans l’Aisne, a-t-on appris, samedi, auprès de la gendarmerie.

Les mis en cause sont soupçonnés d’avoir mené quatre attaques de distributeurs automatiques de billets dans le Nord et le Pas-de-Calais, entre mars et juillet 2018, mais également d’avoir commis « une quinzaine de faits d’autre nature, notamment un important vol de fret et plusieurs cambriolages », pour un préjudice global de 200.000 euros, précise la gendarmerie dans un communiqué.

Mélange gazeux dans le coffre

Concernant les attaques de distributeurs, « le mode opératoire utilisé par les malfaiteurs consistait à introduire un mélange gazeux dans le coffre (…) avant de provoquer son explosion au moyen d’un dispositif électrique ». Deux faits commis à Beaumetz-Les-Loges, près d’Arras, et Thiant, près de Valenciennes, leur ont permis de dérober plus de 36.000 euros, tandis que deux autres attaques, à Burbure, près de Béthune, et Gouzeaucourt, près de Cambrai, se sont « soldées par des échecs », détaillent les gendarmes.

Ces personnes ont été arrêtées au terme d’une longue enquête, lors d’une opération conjointe coordonnée par la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Lille-Villeneuve d’Ascq, la direction interrégionale de la police judiciaire de Lille et l’office central de lutte contre la délinquance.

Opération menée par 120 policiers et gendarmes

Quelque « 120 policiers et gendarmes » ont ainsi « investi simultanément », mardi, plusieurs sites, situés à Saint-Quentin, dans l’Aisne, où a été interpellé le « noyau dur de l’équipe », selon le colonel Adrien Véron, commandant de la SR de Lille. D’autres arrestations ont également eu lieu à Dijon et à Trévoux, dans l’Ain.

Les perquisitions « ont permis de saisir cinq véhicules, 60.000 euros, plusieurs armes et divers éléments matériels, notamment des cagoules, des gants, des talkies-walkies, une centaine de coffrets de parfum provenant de l’un des vols, une presse dédiée à la fabrication de plaques d’immatriculation et plus de 450 plaques vierges », selon le communiqué.

A l’issue de leur garde à vue, neuf personnes ont été présentées à un juge d’instruction et mises en examen, notamment pour association de malfaiteurs et vols en bande organisée. Quatre d’entre eux ont été écroués et cinq ont été placés sous contrôle judiciaire.