Attentat de Lyon: Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur Rémy Heitz
ENQUETE•Le procureur de la République, Rémy Heitz, a fait le point sur l'enquête sur l'explosion qui a eu lieu vendredi soir dans le centre-ville de LyonSélène Agape
Au lendemain de l’explosion d’un colis piégé à Lyon, qui a fait 13 blessés légers, le procureur de la République, Rémy Heitz, a fait le point sur l’enquête devant la presse ce samedi midi. « Tous les moyens sont actuellement mis en œuvre pour parvenir rapidement à l’identification et à l’interpellation de l’auteur des faits », a assuré Rémy Heitz.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert « une enquête de flagrance des chefs de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroriste criminelle », vendredi soir. Elle a été saisie en raison des « circonstances de commission des faits, commis en plein jour dans un lieu particulièrement fréquenté, ainsi que (du) mode opératoire, l’emploi d’un engin explosif permettant d’atteindre un grand nombre de personnes », a indiqué le procureur de la République.
L’enquête a été confiée à la direction de la police judiciaire, et la DGSI. Ce sont « 90 enquêteurs, 30 techniciens de la police technique et scientifique qui ont été mobilisés », a déclaré le procureur de la République. Ils sont assistés par « une vingtaine d’enquêteurs des brigades de recherche et d’intervention locales ».
« Aucune revendication »
« De nouvelles photographies de l’individu » allaient « être très prochainement diffusées », a annoncé le procureur de la République. Un premier appel à témoins a été diffusé vendredi soir, avec la photographie du suspect, capté par une caméra de vidéosurveillance municipale. Elle montre un homme, âgé d’une trentaine d’années, « porteur d’un haut sombre à manches longues » et « d’un bermuda clair », poussant un vélo noir. Il portait également des « chaussures noires » et un « sac à dos noir ». « Son visage était en partie dissimulé par une caquette kaki et une paire de lunettes de soleil ». Une dizaine de témoignages « sont en cours d’exploitation », a déclaré le procureur.
Pour l’heure, l’acte « n’a donné lieu à aucune revendication », précise Rémy Heitz. Il est revenu sur le déroulement des faits. L’individu est arrivé à 17h26 devant la boulangerie Brioche Dorée devant laquelle il a déposé le colis, a révélé la vidéosurveillance de la ville. Selon les premières constatations, le paquet contenait des vis de 2 cm, sept piles LR6, des billes de métal, un circuit imprimé et des morceaux de plastique blancs pouvant être des résidus de l’engin explosif. « Un système de déclenchement à distance » s’y trouvait également. L’explosion est survenue « à 17h28 », entraînant « le bris de la vitrine réfrigérée » de l’enseigne.
Sur les treize victimes – neuf femmes, quatre hommes et une fillette de 10 ans –, « onze ont été hospitalisés et ont été pris en charge dans trois hôpitaux ». Certaines d’entre elles « doivent subir une intervention chirurgicale, afin d’extraire des éclats ».