Ajaccio: Le fils d'un des assassins du préfet Erignac interdit d'accès à la prison
FAITS DIVERS•Simon Paulu Ferrandi s’est vu refuser jeudi l’accès à la maison d’arrêt d’Ajaccio où il devait participer à un concert20 Minutes avec AFP
Le fils de l’un des assassins du préfet Erignac, Simon Paulu Ferrandi, s’est vu refuser jeudi l’accès à la maison d'arrêt d'Ajaccio où il devait participer à un concert, en raison de « ses antécédents judiciaires », selon le chef de l’établissement pénitentiaire.
Cette décision a suscité la colère du parti indépendantiste Corsica Libera, qui estime que c’est « la marque de la volonté répressive de l’Etat français et de sa soif de vengeance » et que cette décision « étend le châtiment d’un père à son fils ». Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna ont été condamnés à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998.
« Rien de politique »
Xavier Delarue, coordonnateur de la sécurité à la préfecture de Corse, a indiqué qu’il s’agissait d’une « décision du chef d’établissement » pénitentiaire qui n’avait « rien de politique ». « Quand quelqu’un demande un accès à la prison (…), la prison sollicite à chaque fois un avis des services administratifs » qui se traduit par la transmission du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ), explique-t-il. Concernant Simon Paulu Ferrandi, « trois mentions figurent au TAJ », selon trois sources concordantes.
« Je n’ai eu aucune pression de la préfecture », a déclaré Patrick Migliaccio, chef d’établissement de la maison d’arrêt d’Ajaccio, assurant avoir « agi selon le code de procédure pénale. (…) On pourrait me reprocher d’avoir autorisé l’accès à une personne avec des antécédents judiciaires ».