VIOLENCEA Cognac, la victime a été torturée «au moins 24 heures» avant d'être tuée

Cognac: Une quatrième personne écrouée après le meurtre d'un homme torturé «au moins 24 heures»

VIOLENCEDeux couples ont été mis en examen et écroués suite aux investigations de la police judiciaire qui se poursuivent
Mickaël Bosredon

M.B. avec AFP

L'essentiel

  • Le corps de l’homme de 40 ans aurait été retrouvé vendredi soir dans la région de Matha en Charente-Maritime.
  • La victime a été torturée puis tuée dans un appartement du centre de Cognac au début du mois d’avril.
  • Le mobile reste encore à préciser et l’enquête se poursuit.

Une quatrième personne a été mise en examen ce week-end à Angoulême et écrouée après la découverte du corps d'un homme qui aurait été torturé dans un appartement du centre de Cognac, a annoncé lundi le parquet de Charente.

Le suspect, âgé de 35 ans, a étémis en examen pour « meurtre avec actes de tortures et de barbaries » a indiqué le procureur de la République de la Charente, Jean-David Cavaillé. Le parquet avait déjà fait savoir samedi qu’une femme de 38 ans, locataire de l’appartement, avait été mise en examen et écrouée sur le même chef. Un autre couple – un homme et une femme de 40 et 31 ans – est également poursuivi et écroué pour « non-dénonciation de crime ».

Le corps retrouvé fortement dégradé

La victime aurait été torturée « au moins 24 heures » dans le huis clos d’un appartement du Vieux Cognac, entre le 8 et le 11 avril. Le corps a été retrouvé vendredi soir, dans la région de Matha en Charente-Maritime, fortement dégradé par les sévices subis et les quinze jours passés, abandonné sur un chemin isolé.

C’est un témoignage anonyme, recueilli au commissariat de Cognac, qui a permis de remonter jusqu’à la scène du crime et d’interpeller les quatre mis en cause, à Cognac et à l’Isle-d’Espagnac entre jeudi et le week-end.

Une aventure sentimentale ?

Une autopsie est toujours en cours afin d’identifier avec exactitude l’identité de la victime. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’un homme de 40 ans originaire de la Rochelle, inconnu des services de police.

Le procureur n’a donné aucune information sur un mobile, qui pourrait être lié à une « aventure sentimentale », a-t-il dit sans plus de précisions. Les quatre personnes mises en cause, qui se connaissaient avant les faits, ne sont pas des marginaux et sont toutes connues des services de police pour des faits de petite délinquance, actes de violences et délits routiers.

Une information judiciaire a été ouverte et l’enquête confiée au SRPJ de Limoges.