Evasion de Redoine Faïd: Les gardes à vue du pilote d'hélicoptère, de son épouse et de sa belle-fille ont été levées
ENQUETE•Aucune charge n’a été retenue contre le conducteur de l’appareil qui a permis au braqueur de s’évader de la prison de Réau le 1er juillet 2018, avant d’être retrouvé trois mois aprèsS.A avec AFP
Le pilote de l’hélicoptère pris en otage par Redoine Faïd pour permettre son évasion de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en juillet 2018, sa belle-fille et un membre de leur entourage ont vu leur garde à vue levée mercredi par les juges d’instruction, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces trois personnes ont été libérées, sans charge retenue contre elles à ce stade, au lendemain de leur placement en garde à vue dans l’enquête sur l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd, a précisé cette source.
Relation épistolaire
Depuis mardi, le pilote et sa belle-fille étaient entendus par les enquêteurs de la PJ de Versailles et de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Ils ont découvert, durant leurs investigations, que la jeune femme âgée d’une trentaine d’années avait entretenu une relation épistolaire avec le braqueur récidiviste finalement arrêté début octobre 2018, confirmant une information du Parisien. Les échanges, qui ont duré « deux à trois ans » ont pris fin courant 2016.
Les policiers chargés de l’enquête voulaient donc éclaircir le rôle de tous ces protagonistes et notamment celui du pilote qui jusqu’à présent avait été présenté comme une victime de Faïd et du commando chargé de faire évader le braqueur récidiviste. Molesté par les malfaiteurs, ce dernier avait été découvert en état de choc, et l’hélicoptère retrouvé à Gonesse (Val-d’Oise), après avoir servi à faire évader le braqueur le 1er juillet.
A son bord, un commando armé avait été déposé dans la cour d’honneur du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Habillés en noir, cagoulés, deux hommes équipés de fusil d’assaut de type Kalachnikov avaient surgi de l’appareil avant de récupérer Faïd. Ce dernier purgeait une peine de 25 ans de prison, après sa condamnation en avril en appel pour un braquage raté dans le Val-de-Marne qui avait coûté la vie en 2010 à la policière municipale Aurélie Fouquet.
Après trois mois de cavale, le braqueur avait été arrêté le 3 octobre 2018 avec plusieurs proches, dont son frère Rachid, dans un appartement à Creil (Oise).