JUSTICEPour l'avocate, son client a tué « parce qu'on lui a pris son chien »

Meurtre de Rodez: Pour l'avocate, son client «a tué uniquement parce qu’on lui a pris son chien»

JUSTICELe 27 septembre 2018, un homme de 39 ans poignardait à mort Pascal Filoé, responsable de la police municipale de Rodez. Pour son avocate, ce marginal a tué car on lui avait retiré son chien
Responsable de la police municipale de Rodez, Pascal Filoé est décédé après avoir été agressé au centre-ville, le 27 septembre 2018.
Responsable de la police municipale de Rodez, Pascal Filoé est décédé après avoir été agressé au centre-ville, le 27 septembre 2018. - J. A. Torres / AFP
Nicolas Stival

N.S.

L’affaire avait secoué Rodez. Le 27 septembre 2018, Pascal Filoé était tué en pleine rue, près de la mairie. Ce directeur général adjoint des services de la ville, en charge de la police municipale, a été poignardé par un homme de 39 ans, rapidement interpellé puis mis en examen.

Si le procès n’est pas encore d’actualité, la défense prépare son dossier. « Il a tué uniquement parce qu’on lui a pris son chien. C’est le seul mobile » affirme Me Isabelle Gharbi-Terrin, interrogée par France Bleu Occitanie. Son client, un trentenaire belge présenté comme un marginal, s’était vu retirer l’animal peu avant le drame.

Un long contentieux avec Pascal Filoé

Il n’avait pas d’autorisation pour le chien, classé catégorie 2 (staffordshire, amstaff, rottweiler…). « Il se promenait en ville en totale illégalité et infraction, il ne mettait pas de laisse au chien ni de muselière, indiquait le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, juste après les faits. Depuis des mois, on essayait, et surtout M. Filoé, de régler le problème avec cette personne. Mais comme il avait des antécédents, on ne pouvait pas lui délivrer d’autorisation. »

« Il était avec ce chien 24 heures sur 24, c’était son seul sujet d’amour, affirme aujourd’hui Me Gharbi-Terrin sur France Bleu Occitanie. Il l’a vécu comme si on lui avait enlevé son enfant. » L’avocat de la famille de Pascal Filoé a jugé cet axe de défense « déplacé, inconvenant et irrespectueux ».