INSTRUCTIONLe dossier pour la béatification de Jacques Hamel va être remis au Vatican

Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray: Le dossier pour la béatification de Jacques Hamel va être remis au Vatican

INSTRUCTIONL’enquête diocésaine est désormais close, a annoncé l’archevêché de Rouen
Le portrait du père Jacques Hamel restera bien en évidence dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray où il a trouvé la mort le 26 juillet 2016.
Le portrait du père Jacques Hamel restera bien en évidence dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray où il a trouvé la mort le 26 juillet 2016. - F. Pouliquen / 20minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'enquête diocésaine en vue de la béatification du père Jacques Hamel, égorgé en 2016 par deux jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), est achevée et sera remise en avril au Vatican, a annoncé samedi l'archevêque de Rouen. Le dossier d'enquête, qui compte plus de 11.500 pages, comprend notamment des auditions de témoins, des documents sur la vie du père ainsi que des homélies rédigées de sa main.

Ces documents seront remis à la congrégation pour la cause des Saints, chargée de poursuivre l'instruction. Il reviendra ensuite au pape François, après étude du dossier et à l'issue d'une procédure très codifiée, de reconnaître, ou non, le père Hamel comme "bienheureux". La décision du pape ne sera pas connue, au minimum, avant deux ans, selon l'archevêque.

Un délais raccourci

Jacques Hamel, un prêtre de 85 ans de la banlieue rouennaise très apprécié dans sa paroisse, a été assassiné le 26 juillet 2016. Deux jihadistes de 19 ans, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient pris en otage cinq personnes et égorgé le prêtre avant d'être tués par la police. L'assassinat avait été revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Le procès en béatification du père Jacques Hamel avait été ouvert en avril 2017 après que le pape François, ému par cet assassinat d'un homme prônant la paix et le dialogue inter-religieux, avait exceptionnellement accepté, à l'automne 2016, de raccourcir le délai avant l'ouverture, habituellement fixé à cinq ans après le décès.

Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, a précisé que l'enquête judiciaire présentait "des éléments assez forts" en faveur de la qualification d'une mort "par la haine de la foi chrétienne", l'un des critères retenu pour être béatifié.