Aude: Un réseau international de trafic d’armes démantelé dans la région de Carcassonne
SAISIE•Armes, munitions, chargeurs, lunettes de tir, casques de vision nocturne... La valeur totale des matériels saisis est estimée à près de 200.000 euros, selon le ministère20 Minutes avec AFP
«Des ramifications internationales en Europe et aux Etats-Unis. » Plus d’une tonne d’armes, dont du matériel de guerre, et un atelier de reconditionnement ont été découverts dans la région de Carcassonne (Aude), ont annoncé Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, et le procureur de Marseille dans un communiqué publié ce lundi.
Plus exactement, 207 armes ont été découvertes, dont 54 correspondants à du matériel de guerre – fusils d’assaut, dont des kalachnikovs, et pistolets-mitrailleurs –, a détaillé le ministre. Plus de 130 armes de catégorie C soumises à déclaration, 770 kilos de munitions, 350 chargeurs ainsi que des casques de vision nocturne ou encore des lunettes de tir ont été mis au jour. La valeur totale des matériels saisis est estimée à près de 200.000 euros, selon le ministère. Un atelier de reconditionnement de parties d’armes, importées par le réseau depuis l’étranger, puis reconditionnées et remises en état a également été découvert.
Trois hommes mis en examen pour détention d’armes et « associations de malfaiteurs »
« Les investigations ont permis d’établir des ramifications internationales en Europe et aux Etats-Unis notamment grâce à l’appui des services étrangers partenaires dans le cadre de la coopération douanière internationale », précise le ministère. Agés de 47, 50 et 54 ans, « trois hommes, un responsable de sécurité, un ambulancier et un garagiste chez qui les armes ont été retrouvées », ont été mis en examen, ce dimanche, notamment pour « acquisition, détention et cession en réunion de munitions et d’armes de catégories A, B et C » ainsi que pour « association de malfaiteurs », a ajouté le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux.
Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire et le troisième placé sous contrôle judiciaire, a précisé le magistrat. L’enquête initiée par la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) a été confiée à la police judiciaire de Perpignan cosaisie avec la douane judiciaire de Toulouse sous l’autorité de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.