Lot: Le coup de gueule du préfet après la destruction d'un radar, carrément écrasé
SOCIETE•Le représentant de l’Etat a indiqué qu’il allait porter plainteB.C.
C’est le 139e radar victime de dégradations depuis le 17 novembre sur le territoire de l’ex-région Midi-Pyrénées. Mais cette fois-ci, ceux qui se sont employés à détruire l’appareil implanté sur la commune d’Espère, dans le Lot, n’y sont pas allés de main morte.
Vendredi, les policiers du commissariat de Cahors ont effet pu constater que le radar avait été complètement écrasé par un véhicule entre 4h et 7h du matin.
Lors des nombreuses mises hors service, les appareils sont en général bâchés ou taguées. Là, impossible de le remettre en état. Ce qui a mis le préfet du Lot « en colère ».
« L’auteur de cette dégradation a créé un préjudice qui s’élèvera entre 60.000 et 80.000 euros. C’est de l’argent public qui aurait dû être utilisé autrement, pour financer la sécurité des routes et pour alimenter le fonds spécial dédié aux accidentés de la route », rappelle les services de l'Etat dans un communiqué, précisant qu’une plainte allait être déposée.
Jusqu’à sept ans de prison
Et de rappeler au passage que la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un radar « est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende ». Une peine qui peut être alourdie à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende selon les circonstances.
Dans la matinée, lors d’un bilan de la délinquance organisée en préfecture de région, le général Bernard Clouzot, commandant de la région de gendarmerie, avait indiqué que 138 radars avaient fait l’objet de dégradations ces trois derniers mois sur le territoire de Midi-Pyrénées. Au moins six personnes ont été interpellées pour ces faits et poursuivis en justice.