Nice: Un détenu, incarcéré pour torture, se suicide à la maison d'arrêt

FAITS DIVERSIl s’est pendu avec les draps de sa cellule alors que son codétenu était parti en promenade
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

Il a attendu que son codétenu parte en promenade pour se pendre avec ses draps.​L’homme, incarcéré dans l’attente de son procès pour des faits criminels, s’est donné la mort samedi dans l’après-midi à la maison d’arrêt de Nice. C’est la première personne qui met fin à ses jours depuis le début de l’année à la prison de Nice. Quatre détenus s’étaient suicidés l’an dernier, comme en 2017.

L’individu était détenu depuis février 2017. Il avait été incarcéré après des faits de torture et d’acte de barbarie survenus à Beausoleil. « Il s’agit de quelqu’un qui circulait en France et qui avait pour habitude de se faire apprécier de personnes qu’il rencontrait jusqu’à se faire héberger, explique ce lundi le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre. Une personne s’est retrouvée très gravement brûlée et blessée. » L’information criminelle était quasiment clôturée.

Un comité de pilotage de prévention

Une levée de corps a été faite par un médecin légiste et une autopsie est prévue dans les prochains jours. « L’objectif est de comprendre les circonstances qui ont pu conduire au suicide de cette personne qui présentait des signes de troubles et un risque identifié de suicide qui devait faire l’objet d’une surveillance », pointe le procureur. Il y a deux ans à Nice, un comité de pilotage de prévention a été mis en place où administration pénitentiaire, magistrats et bâtonniers analysent dossier par dossier ces cas de suicides et tentatives de suicide pour mieux les comprendre et les prévenir.