Trois « gilets jaunes », dont une femme enceinte, ont été agressés dans la nuit de samedi à dimanche à Saint‑Étienne‑du‑Rouvray (Seine-Maritime). Alors qu’ils étaient en train de réparer la cabane leur servant de lieu de vie, deux véhicules se sont arrêtés à leur hauteur vers 3h30.

Cinq individus en sont sortis et les ont pris à partie. « Ils étaient en travers de la route, ils étaient bourrés », explique l’un des « gilets jaunes » à Actu.fr. « Ils ont dit qu’à cause de nous, la mère d’un des gars avait été bloquée pendant deux heures ».

Coups de pelle et de scie

Le ton est rapidement monté et trois agresseurs s’en sont pris à la femme, enceinte de cinq mois. « Ils lui ont tiré les cheveux si fort qu’ils en ont arrachés », rapporte son compagnon. Il a tenté de la protéger et une bagarre a démarré, au cours de laquelle l’homme affirme avoir reçu des coups portés avec une lampe torche en métal, une pelle et une scie. Il dit en outre avoir été visé à bout portant par un lanceur de balles de défense, qu’il aurait réussi à détourner.

L’un des « gilets jaunes » a réussi à mettre la femme à l’abri, alors qu’un des agresseurs la menaçait avec une batte de base-ball. « Il disait vouloir lui arracher le ventre », raconte-t-il. Les agresseurs se sont enfuis à l’arrivée des pompiers et les trois manifestants ont été hospitalisés au CHU de Rouen.

La femme enceinte et son bébé sont heureusement hors de danger. Le compagnon s’en est sorti avec une bosse sur l’omoplate et une entaille due à un coup de pelle. Le dernier « gilet jaune » souffre d’une fracture au bras et devra être opéré du crâne. Les agresseurs, quatre hommes et une femme, sont toujours en fuite mais la police dispose d’éléments pour les identifier. Une enquête a été ouverte.