FUSILLADES«On ne dormait plus», Strasbourg soulagée après la mort de Cherif Chekatt

VIDEO. Attentat à Strasbourg: «On ne dormait plus», soulagement à Neudorf après la mort de Cherif Checkatt

FUSILLADESAu lendemain de la mort de Cherif Checkatt, abattu par la police jeudi soir à 21h dans le sud de Strasbourg (Bas-Rhin), le quartier de Neudorf, soulagé, retrouve son animation…
Bruno Poussard avec Gilles Varela

Bruno Poussard avec Gilles Varela

L'essentiel

  • Jeudi soir, le suspect de la fusillade Cherif Chekatt a été tué à 21h, au 74, rue de Lazaret, à la limite entre le quartier de Neudorf.
  • Aux aurores ce matin, la rue, de nouveau accessible, est remplie de caméras, alors que les habitants confient leur « soulagement ».

La traque a duré 48 heures. C’est à l’entrée de l’immeuble au 74, rue du Lazaret, qu’elle a pris fin à 21h ce jeudi à Strasbourg. Dans le quartier de Neudorf où la trace de Cherif Checkatt avait été perdue mardi soir, l’heure est au soulagement. Les derniers bouclages ont été levés tard dans la nuit. A une centaine de mètres dans la même rue, des habitants sont vite sortis peu après sa mort.

Sous les yeux de nombreux médias, certains ont d’abord applaudi les forces de l’ordre, alors toujours présentes en masse. Détendue et souriante, Saoud, une mère de quatre enfants habitant dans la rue du Lazaret, s’est confiée à 20 Minutes : « On nous avait conseillé de rester confinés, on était angoissé, on ne dormait plus. » Maintenant, elle est « libérée de ce poids ».

Après avoir empêché ses adolescentes et ses jumeaux plus jeunes de sortir pendant deux jours, la vie va pouvoir reprendre son cours pour cette famille. Rencontrée jeudi après-midi, Louise, une autre habitante du quartier de Neudorf, confiait aussi des craintes inévitables : « Tant qu’il n’est pas rattrapé, tu te dis qu’il peut recommencer. Mais il serait fou d’être resté là. »

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« Au moins six tirs » entendus par une voisine ce jeudi soir

Vivant dans l’immeuble en face du 74, rue de Lazaret, une femme n’imaginait pas non plus que l’auteur présumé des fusillades à Strasbourg soit encore là. A 21h, elle a entendu, « au moins six tirs » depuis son appartement. Elle raconte : « On a levé les volets et on a vu le mec à terre. On a fait une vidéo et on l’a mise sur Facebook parce que les gens avaient besoin de savoir. »

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Après avoir donné son témoignage aux policiers dans la nuit, elle prend la route du boulot avant 8h ce jeudi matin : « Je me sens bien, je suis contente qu’ils l’aient abattu, respect au travail que les policiers ont fait. » De nombreuses caméras sont encore au pied du bâtiment. Cinq impacts de balles sont également visibles sur la porte d’entrée, au-dessus de petites marches.

De nombreux habitants sur la route de leur travail par cette rue

L’immeuble est quasiment à l’angle de l’avenue de Colmar, une importante artère de cette partie de la capitale alsacienne. L’arrêt de tram Krimmeri-Meinau est à quelques dizaines de mètres seulement. Sur la route de leur travail, des personnes s’arrêtent faire des photos. « Mon copain m’a demandé de venir voir où il a été tué », explique une quadragénaire, bonnet sur la tête.

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Ophélie, 22 ans, passe là tous les matins pour prendre les transports. Rentrée vers 23h jeudi, elle a dû faire le tour du quartier pour rentrer chez elle. « On ne se dit pas que ça va se passer à côté de chez nous, ça fait bizarre », clame-t-elle. Depuis mardi soir, elle aussi avait « un peu peur » tous les matins. Vivant à 500 mètres de là, Sandra, 41 ans, se dit aussi « choquée ».

« Pendant deux jours, il a pu se terrer à côté de là où j’habite. J’étais en train de dormir, c’est ma copine qui m’a appelée pour me dire. En allumant la télé, j’ai reconnu le coin de ma rue. Heureusement que les policiers sont là. » »

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De l’autre côté de la station de tram, l’école du professorat et le McDonald’s voisins sont encore fermés aux alentours de 8h. Les abords du stade de la Meinau non loin sont peu agités. Devant le lycée Couffignal un peu après, Yoann est « grave rassuré ». Après avoir refusé d’aller en cours mercredi, cet étudiant en BTS de 18 ans termine : « Il n’y a plus aucun risque. » La vie continue.