REPORTAGEA la frontière à Strasbourg, toutes les voitures contrôlées, «c'est normal»

Attentat à Strasbourg: Des contrôles à la frontière, des voitures bloquées trois heures mais «c'est normal»

REPORTAGEAprès les coups de feu dans les rues de Strasbourg (Bas-Rhin), et alors que le tireur présumé est encore recherché au lendemain, la frontière franco-allemande a vite été sécurisée dès mardi soir...
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L'essentiel

  • Au lendemain de l’attentat à Strasbourg (Bas-Rhin), le tireur présumé est activement recherché.
  • Peu de temps après les faits, la frontière franco-allemande a vite été sécurisée et chaque voiture est contrôlée depuis.

Sur la grosse avenue du Rhin en direction de l’Allemagne, il y a plusieurs kilomètres de bouchon ce mercredi matin. Dans la foulée de l'attaque survenue dans le centre-ville de Strasbourg mardi soir vers 20 heures, la frontière franco-allemande a été rapidement sécurisée à l’entrée de Kehl. A cette heure, tous les véhicules sont encore contrôlés un par un, par les policiers des deux pays.



Plusieurs représentants des forces de l’ordre françaises sont positionnés au début du pont. A pied et dans une voiture, ils observent visuellement chacun des véhicules et des conducteurs de passage. « On cherche un homme », confie simplement l’un d’eux au milieu du brouillard alsacien de saison. Outre le tireur présumé, ils font aussi attention au modèle d’une voiture.

Voitures, camions, tous les véhicules fouillés un à un

Quelques mètres loin, la circulation passe de deux à une seule voie. Des contrôles plus poussés sont effectués côté allemand. En demandant l’identité d’un piéton traversant le Rhin sur le trottoir, un policier allemand répond simplement être là « depuis un long moment » malgré le froid ambiant. Peu après, ses collègues fouillent tous les véhicules de passage.

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Tous les conducteurs ont le droit à la même question : « Bonjour, pouvez-vous sortir de la voiture et ouvrir votre coffre s’il vous plaît ? » Les camions sont, eux, observés dans le détail quelques mètres plus loin. Travailleur frontalier, Sébastien est parti à 6 h 45 du quartier de Neudorf. Trois heures plus tard, il va enfin rentrer en Allemagne : « Ça bloque depuis la zone portuaire. »

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Des policiers français et allemands des deux côtés du Rhin

Le dispositif de sécurité est « compliqué » pour ces nombreux usagers quotidiens de la route entre France et Allemagne, mais « c’est normal », estime Sébastien, forcé de prendre son mal en patience. Egalement seule dans sa voiture, Esra, salariée dans la cité thermale de Baden-Baden, va dans le même sens : « Je comprends tout à fait, c’est logique. »

« « Je suis très triste, il n’y a pas de mots. Je vis à Strasbourg depuis des années, c’est ma ville. En plus, c’est arrivé à l’approche des fêtes, en plein marché de Noël… » »

Après avoir quitté le centre de la capitale alsacienne presque trois heures plus tôt, Marc, lui, a appelé son responsable, qui s’est montré compréhensif. Juste derrière lui dans la file d’attente, un autre Marc, un travailleur allemand vivant en Alsace, l’est un peu moins : « C’est peut-être un peu exagéré, ils pourraient aller un peu plus vite, mais je suis presque au bout. »

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Sur le pont voisin destiné aux modes de transport doux, des policiers allemands sont également postés d’un côté du Rhin, tandis que des membres de la Brigade de recherche et d’intervention sont côté français. Carte à la main, certains passants déclinent leur identité, d’emblée. Les forces de l’ordre, elles, cherchent surtout un visage. Celui du tireur présumé.