Le parquet de Bordeaux a ouvert ce mercredi une information judiciaire pour « traite des êtres humains en bande organisée, vols en bande organisée avec violence, et aide au séjour irrégulier en bande organisée ». Cela fait suite à une enquête ouverte après l’apparition dans le centre de Bordeaux d’un phénomène de « vols à l’arraché de bijoux ou de téléphones portables, commis par de jeunes hommes, principalement Marocains en situation irrégulière ».

Quelque 65 plaintes ont ainsi été déposées depuis le mois d’avril pour des vols à l’arraché de chaînes de cou. La plupart ont été commis en soirée ou la nuit, place de la Victoire, rue Sainte-Catherine ou sur les quais. Les victimes, « souvent alcoolisées », sortaient généralement d’établissements de nuit.

De jeunes délinquants souvent dépendants aux drogues ou aux médicaments

Une enquête préliminaire avait été ouverte le 27 juillet dernier. Le 6 novembre, un Marocain de 23 ans, décrit comme « l’un des chefs d’une bande de voleurs », était interpellé et placé en garde à vue. Il a depuis été mis en examen. Il était chargé du recrutement des jeunes délinquants, « souvent dépendants à des drogues ou des médicaments. » En échange d’une « protection » et d’un hébergement dans un squat du quartier Saint-Michel, ils devaient remettre la majeure partie de leur butin à leurs chefs.

« Compte tenu de l’ampleur et de la gravité des faits », les investigations ont été confiées à un juge d’instruction de la Juridiction Inter-Régionale Spécialisée (Jirs) de Bordeaux.